La lutte de Nintendo contre le piratage ne date pas d'hier, mais elle a pris une tout autre ampleur à l'ère de la Nintendo Switch. Pourquoi ? La console a été hackée très tôt, inondant le web de ROMs de jeux à succès. Nsw2u était un acteur central de ce marché illégal. La saisie du domaine par le FBI s'est faite "conformément à un mandat de saisie délivré en vertu du 18 U.S.C. 2323". En clair : l'État fédéral américain ne plaisante pas avec la violation du droit d'auteur.
Cela faisait d'ailleurs un moment que Nsw2u était dans le viseur de Nintendo et des autorités, ayant été ajouté à une liste de surveillance européenne dès mai 2025.
Pourquoi Nintendo s'acharne-t-il sur ces sites ?
Pour Nintendo, le piratage représente un manque à gagner colossal. Chaque copie illégale est une vente potentielle envolée. La firme ne se contente pas de s'attaquer aux sites de ROMs. Elle a déjà intenté des procès à des entités comme "Modded Hardware" pour la vente de puces de modification et de dispositifs MIG, ou encore James Williams, accusé de gérer des "boutiques pirates". Les émulateurs populaires comme Yuzu et Ryujinx n'ont pas échappé à sa vigilance. Yuzu a d'ailleurs cessé ses opérations en mars 2024 après une plainte de Nintendo. La stratégie est claire : assécher toutes les sources, des ROMs aux outils qui permettent de les faire tourner. C'est une guerre technologique et juridique sans merci.
Est-ce que cette fermeture va vraiment changer quelque chose ?
Le démantèlement de Nsw2u est un coup symbolique fort, mais son impact réel sur le piratage reste à prouver. La plupart des sites de ROMs ne les hébergent pas directement ; ils se contentent de fournir des liens vers des fichiers disséminés sur diverses plateformes de partage. Résultat : une multitude d'alternatives existent et de nouvelles surgissent sans cesse. C'est un peu le jeu du chat et de la souris.
D'aucuns pensent que cibler les développeurs d'émulateurs ou de mods, comme cela a été fait avec Yuzu ou le distributeur du MIG Switch, est une tactique plus efficace. Pourtant, même un programme open-source comme Yuzu reste très utilisé malgré sa fermeture officielle. Le combat est loin d'être fini, et le piratage s'adapte, toujours.
La Switch 2 est-elle concernée par cette lutte anti-piratage ?
Oui, et même plus que jamais ! La sortie récente de la Switch 2 (successeur de la Switch 1) a intensifié cette guerre. On dit que Nintendo a redoublé d'efforts pour que sa nouvelle console soit impénétrable. Des joueurs utilisant des cartes SD non autorisées pour stocker des ROMs de la Switch 1 ont déjà vu leurs nouvelles Switch 2 bannies des services en ligne peu après le lancement. Nintendo n'hésite pas à "bricker" (rendre inutilisable) les consoles qui violent ses conditions d'utilisation, un pouvoir que certaines agences de protection des consommateurs jugent excessif.
Cela soulève des craintes de restrictions injustifiées pour d'autres joueurs. La bataille du piratage, notamment sur la toute nouvelle Nintendo Switch 2, est un enjeu majeur pour l'avenir du géant japonais et de l'industrie du jeu vidéo.
Foire Aux Questions (FAQ)
Qu'est-ce que Nsw2u et pourquoi a-t-il été fermé ?
Nsw2u était un site web populaire pour télécharger illégalement des ROMs de jeux Nintendo Switch. Il a été fermé par le FBI, en collaboration avec la FIOD néerlandaise, dans le cadre d'une opération de lutte contre la violation du droit d'auteur et le piratage.
Nintendo poursuit-il uniquement les sites de piratage ?
Non, Nintendo mène une lutte globale contre le piratage. L'entreprise poursuit également les développeurs d'émulateurs (comme Yuzu) et les distributeurs de dispositifs permettant de contourner les protections, tels que les puces de modification et les appareils MIG Switch.
Le piratage sera-t-il stoppé après cette fermeture ?
Il est peu probable que le piratage soit complètement stoppé. Bien que la fermeture de Nsw2u soit un coup important, de nombreuses ROMs sont disponibles sur d'autres plateformes de partage de fichiers. La lutte de Nintendo est une bataille continue qui nécessite des efforts constants face à l'adaptation des pirates.