Donkey Kong Bananza s'annonce comme un titre gourmand. Sa technologie voxel, qui permet une destruction de décor à grande échelle, est très exigeante en ressources. Nintendo avait de grandes ambitions pour ce jeu initialement prévu sur Switch de première génération, voulant "mettre l'accent sur le fun plutôt que sur le framerate" et viser les 60 images par seconde (FPS) pour une expérience de jeu optimale.
Le producteur Kenta Motokura et les directeurs Daisuke Watanabe et Wataru Tanaka ont expliqué que le passage à la Switch 2 était nécessaire pour "la richesse visuelle" et pour concrétiser des idées de gameplay abandonnées sur l'ancienne console. La nouvelle machine offre plus de mémoire et une plus grande capacité de traitement, rendant possibles des explosions projetant de gros objets ou des effondrements de terrain. Pourtant, la réalité du terrain est plus nuancée : le jeu est globalement fluide, mais des baisses de performance se font sentir lors des destructions massives. Un compromis jugé acceptable par les développeurs, qui ont "privilégié le fun et la jouabilité".
La Switch 2 : un bond en avant, mais déjà des limites ?
Techniquement, la Switch 2 représente un bond en avant considérable par rapport à sa devancière. Elle permet à Nintendo de "rejoindre l'ère du 60 FPS" que les autres consoles ont adoptée il y a des années. Le passage de 30 à 60 FPS rend le gameplay de destruction "bien plus satisfaisant", selon Daisuke Watanabe.
La console est capable de rendre jusqu'à 120 images par seconde dans le meilleurs des cas. Mais cette puissance, bien que massivement supérieure à la Switch 1, reste inférieure à celle de la Xbox Series X ou de la PS5. Et c'est là que le bât blesse. Si même un jeu "party game" comme Donkey Kong Bananza, une exclusivité Nintendo, doit composer avec de petites baisses de performance, qu'en sera-t-il des titres tiers plus exigeants ? Cela suggère que la Nintendo Switch 2, malgré sa nouveauté, pourrait déjà être confrontée à des limites techniques sur certains fronts, surtout si les développeurs cherchent à pousser les graphismes et la physique à l'extrême. La question de sa compétitivité à long terme se pose.
Les jeux tiers seront-ils les premières victimes ?
Si un jeu développé en interne par Nintendo, et optimisé pour son propre hardware, rencontre déjà des soucis de framerate, cela n'augure rien de bon pour les jeux tiers. Il ne serait pas surprenant de voir certains titres multiplateformes arriver sur la Switch 2 avec des problèmes techniques ou des compromis graphiques, ou de ne pas atteindre le niveau de performance des versions sur d'autres consoles.
Des problèmes de framerate ont déjà été notés dans la fonction de chat de la Switch 2, ce qui est un signe avant-coureur. La plupart des propriétaires de Switch 2 ne s'en soucient peut-être pas, car la console reste assez puissante pour la majorité des jeux modernes. Mais pour les joueurs plus pointus qui connaissent la signification du terme "framerate", ces incohérences sont visibles. L'industrie du jeu vidéo est un milieu où la puissance brute est souvent reine, et Nintendo, malgré son approche unique, ne peut échapper complètement à cette réalité. La capacité des développeurs à maximiser le hardware de la Switch 2 avec le temps sera cruciale.
Quel avenir pour la puissance de la Switch 2 ?
La Switch 2 n'en est qu'à ses premiers mois de cycle de vie. Avec le temps, les développeurs apprendront à maîtriser le hardware et à en tirer le meilleur parti. Les problèmes de framerate occasionnels pourraient devenir un lointain souvenir d'ici la sortie du prochain grand jeu Mario.
Cependant, la réalité est là : la console, bien qu'améliorée, reste en retrait par rapport à ses concurrentes directes en termes de puissance pure. Cela signifie que Nintendo devra continuer à innover dans le gameplay et le design artistique pour compenser, plutôt que de s'appuyer uniquement sur la prouesse technique. Le défi pour Nintendo est de maintenir sa philosophie de jeu unique tout en répondant aux attentes croissantes des joueurs en matière de performance. La bataille des consoles est aussi une course à l'optimisation, et la Nintendo Switch 2 devra prouver qu'elle peut évoluer et s'adapter pour ne pas être rapidement dépassée par les exigences des futurs titres AAA.
Foire Aux Questions (FAQ)
Donkey Kong Bananza a-t-il des problèmes de framerate sur Switch 2 ?
Oui, le directeur du jeu, Kazuya Takahashi, a reconnu des baisses de framerate lors des séquences de destruction massive, bien que le jeu soit globalement fluide. Les développeurs ont privilégié le fun et la jouabilité à une performance constante dans ces moments intenses.
Pourquoi Donkey Kong Bananza a-t-il été transféré sur Switch 2 ?
Initialement conçu pour la Switch 1, le jeu a été déplacé sur Switch 2 en raison de ses exigences en ressources (technologie voxel, destruction massive). La Switch 2 offre plus de mémoire et de puissance de traitement, permettant d'atteindre 60 FPS et de réaliser des idées de gameplay auparavant impossibles.
La Switch 2 est-elle moins puissante que la Xbox Series X ou la PS5 ?
Oui, techniquement, la Switch 2 est moins puissante que ses concurrentes directes comme la Xbox Series X ou la PS5. Cela signifie que, malgré ses améliorations, elle pourrait rencontrer des limites sur les jeux tiers très exigeants, mais elle reste capable de faire tourner la plupart des titres modernes.