Il n'hésite ainsi pas à faire un parallèle entre la situation difficile de France Telecom, avec des équipes poussées à bout par un train de réorganisation interne et une médiatisation des cas de suicides dans l'entreprise qui avait accéléré le départ de Didier Lombard et fait arriver Stéphane Richard aux commandes.
Sans en être encore au même point, le syndicat fait de tout de même valoir que le plan de réduction des coûts engagé par Patrick Drahi a de lourdes conséquence sociales et des effets délétères sur des équipes "qui ont de plus en plus de mal à faire face".
Entre les démissions massives et "l'explosion des arrêts maladie", les signaux d'alerte se multiplient et conduisent le syndicat à demander au gouvernement d'organiser une médiation comme celle qui avait été proposée pour France Telecom cinq ans auparavant.
Car même si Patrick Drahi s'est engagé à maintenir les emplois jusqu'à mi-2017 dans le cadre du rapprochement entre Numericable et SFR, les nouvelles méthodes managériales dures font l'objet de critiques et génèrent une "violence sociale" qu'il s'agit de stopper.
Pour le syndicat, l'appel au gouvernement veut aussi mettre en lumière deux autres éléments : "le maintien d'une situation financière soutenable dans la durée" avec la proposition d'une interdiction de lever des emprunts pour verser des dividendes, et "la préservation de la santé des salariés, aujourd'hui menacée par une stratégie financière hasardeuse et la baisse continuelle des effectifs chez les opérateurs".
La gestion de l'opérateur est critiquée de toute part, entre sa propension à jouer les mauvais payeurs au risque de tuer ses fournisseurs, une stratégie d'investissement dans son réseau 4G qui pourrait être recadrée par l'Arcep ou les plaintes pour des manquements dans ses contrats de déploiement de fibre optique.