Microsoft Office Logo L'annonce est désormais officielle, après de longs mois d'efforts et alors que la partie semblait définitivement perdue, Microsoft a réussi à obtenir l'agrément de l'ISO pour son format de fichier OOXML utilisé par défaut dans Office System 2007, qui se place désormais au même niveau que le PDF et surtout l'OpenDocument (ODF). Pour la firme de Redmond, la satisfaction est évidemment de rigueur mais malgré la promesse d'ouverture ou encore désormais l'impossibilité de modifier le format sans risquer de perdre la précieuse norme, cette satisfaction n'est pas partagée par les tenants libristes de l'interopérabilité.

Si l'APRIL focalise son attention sur les irrégularités qui ont émaillé cette procédure de normalisation, l'AFUL déplore surtout une une procédure inadaptée avec pour conséquence la création d'une " mauvaise norme ". Pour l'association, cette procédure a été accélérée alors que la somme de documents à étudier était colossale, soit près de 6 000 pages de spécifications techniques à traiter.


On en revient à ODF vs OOXML
L'AFUL met surtout à jour une véritable problématique : la coexistence de deux formats bureautiques certifiés par l'ISO et aux visées apparemment similaires. D'un côté l'OOXML donc, et de l'autre l'ODF qui a décroché la norme en mai 2006 avec le soutien de nombreux acteurs dont Google, IBM, Oracle ou encore Corel et sans celui de Microsoft qui " a toujours refusé d'implémenter ce format dans ses produits ", préférant aider au développement de convertisseurs. Pour l'AFUL, Microsoft a tourné le dos à l'interopérabilité alors qu'elle lui tendait les bras, en offrant aux utilisateurs la possibilité d'utiliser des applications de leur choix pour traiter leurs documents, et de craindre que la situation ne dégénère désormais.

" A présent que son propre format de document porte également le label ISO, la société Microsoft sera encore moins encline à effectuer cette démarche d'ouverture. Ainsi, alors qu'une norme unique aurait une véritable impulsion à l'interopérabilité dans un domaine actuellement largement dominé par un acteur unique, l'arrivée d'une seconde norme concurrente revient à lier à nouveau le choix du format et celui de l'application. "