Selon le Financial Times, plusieurs sociétés de télécoms se sont rapprochées de Google afin de mettre un peu plus la pression sur Apple dans le but de contraindre la marque à ouvrir davantage sa messagerie iMessage.

On apprenait il y a quelques semaines déjà que l'Union européenne avait ouvert une enquête pour établir l'importance (entre autres) de la messagerie d'Apple sur le marché afin de définir si le service peut être considéré comme majeur et s'il doit donc se conformer au Digital Market Act.

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Rappelons que le règlement sur les marchés numériques de l'Union européenne, le DMA s'applique à tous les services comptabilisant un nombre jugé "important" d'utilisateurs et donc qualifiés de "services essentiels". Une fois sous ce statut, il convient de se conformer aux contours du DMA, à savoir principalement la mise en place d'une interopérabilité des services avec les applications concurrentes, mais également établir un partage de données avec les autres acteurs du marché.

Apple pourrait devoir ouvrir iMessage

L'AppStore d'Apple est directement concerné par le DMA et va prochainement devoir s'ouvrir à la concurrence, mais pour iMessage, l'enquête devrait aboutir à un verdict qui tombera en février prochain.

Dans l'attente, Google et Orange font donc front commun pour tenter de faire plier Apple. D'autres opérateurs comme Deutsche Telekom, Telefónica ou Vodafone ont envoyé une lettre commune à Thierry Breton, Comissaire européen en charge du Marché intérieur et du numérique afin d'expliquer au combien iMessage doit être désigné comme "service essentiel".

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Pour les opérateurs et surtout pour Google, il devient nécessaire qu'Apple ouvre iMessage afin de garantir une expérience uniforme aux utilisateurs au niveau de la transmission de messages (SMS) avec des fonctions enrichies. Jusqu'ici, Apple se réserve de tout accès à iMessage et à ses fonctions avancées et verrouille les interactions avec les utilisateurs d'Android ou les messageries SMS traditionnelles, afin notamment de rendre son iPhone plus attractif et "exclusif" auprès des jeunes.

Google appelle Apple à prendre en charge le RCS depuis plusieurs années, mais la marque n'a que faire du protocole, puisque les avantages du RCS sont déjà inclus en grande partie dans iMessage. Mais en parallèle, en refusant le RCS, Apple verrouille ainsi les fonctions avancées des expéditeurs n'étant pas sous iPhone.

Reste donc à savoir si l'alliance des opérateurs et de Google saura faire le poids pour que l'Union européenne impose l'ouverture à Apple.