Dans la nuit de mardi à mercredi la semaine dernière, Osiris-Rex a brièvement touché l'astéroïde primitif Bennu. À plus de 321 millions de kilomètres de la Terre, la sonde spatiale américaine a déployé son bras robotisé pour recueillir des échantillons à la surface du sol.
Avec des images de la caméra SamCam d'Osiris-Rex et de la tête de l'échantillonneur, la Nasa a pu constater une collecte fructueuse et les données vont dans le sens de beaucoup plus que 60 grammes de régolithe qui était le minimum espéré. Une estimation est d'environ 400 grammes.
Problème toutefois, la collecte de matière à la surface de l'astéroïde a été d'une ampleur telle que des particules - une dizaine de grammes pour le moment - s'échappent de la tête de l'échantillonneur. En cause, un souci avec le mécanisme de fermeture du compartiment qui abrite l'échantillon.
En conséquence et pour éviter une fuite plus importante, la manœuvre de rotation de la sonde qui était prévue ce week-end pour déterminer avec précision la masse de l'échantillon a été annulée. A priori, il ne devrait toutefois pas être nécessaire de tenter une nouvelle opération de recueil de matière.
L'équipe Osiris-Rex se concentre sur la préparation de l'opération de stockage de l'échantillon dans la capsule Sample Return Capsule (SRC) qui sera utilisée pour le ramener sur Terre. Elle implique un mouvement minutieux du bras robotisé. Elle pourrait avoir lieu en ce début de semaine.
" Mon travail consiste à ramener en toute sécurité un échantillon aussi important que possible de Bennu. […] La perte de matière me préoccupe, c'est pourquoi j'encourage vivement l'équipe à stocker ce précieux échantillon le plus rapidement possible ", déclare Dante Lauretta, responsable de la mission.
La sonde Osiris-Rex doit quitter l'astéroïde Bennu en mars 2021. Elle devra larguer l'échantillon - la capsule SRC - sur Terre en septembre 2023. Ce sera alors la " surprise " pour connaître exactement la quantité d'échantillon.