De nouvelles découvertes viennent apporter un poids statistique sans précédent aux allégations persistantes sur la présence de Phénomènes Anormaux Non Identifiés (PAN) autour des sites nucléaires durant la Guerre Froide.

Les archives du ciel révèlent des "Transitoires" inexpliqués

L'étude repose sur l'analyse de milliers de photographies d'archives du ciel prises par l'Observatoire Palomar en Californie entre 1949 et 1957.

C'est une période clé, car elle précède le lancement de Spoutnik 1 en octobre 1957. Par conséquent, tout objet enregistré à cette époque ne peut pas être un débris spatial humain.

C'est l'essence même du projet VASCO (Vanishing and Appearing Sources during a Century of Observations), qui explore les plaques photographiques anciennes à la recherche d'objets célestes disparus ou transitoires.

Les chercheurs du projet, dont la Dre Beatriz Villarroel, ont mis au jour de nombreux "transitoires", de mystérieuses lueurs stellaires n'apparaissant que sur une seule photo avant de s'évanouir.

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En haut à gauche, trois points lumineux observés en 1952 qui n'apparaissent plus ensuite, dans les jours et mois qui suivent

Ces phénomènes sont à l'origine mal expliqués, pouvant être des artéfacts photographiques, des astéroïdes minuscules ou des objets purement inconnus, aussi appelés PAN (nouvelle désignation officielle des OVNIS).

Une corrélation statistique qui interpelle la science

Pour la première fois, ce qui n'était qu'une rumeur persistante issue de la culture populaire et de rapports anecdotiques depuis 1947, trouve une validation dans une publication scientifique évaluée par les pairs.

L'article, paru dans la prestigieuse revue Scientific Reports, détaille une association étonnante : les transitoires étaient 45 % plus susceptibles d'être observés dans les vingt-quatre heures suivant un essai d'arme atomique en surface.

Cette analyse a comparé les dates des observations avec celles de 124 essais nucléaires menés principalement par les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Union soviétique.

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De plus, pour chaque rapport de PAN transmis, l'activité transitoire augmentait de 8,5 %. Les chercheurs ont compilé des données sur une période couvrant 2 718 jours pour aboutir à ces conclusions solides.

Les données suggèrent donc un lien statistique triple entre les explosions nucléaires, les rapports d'observations et la présence de ces points lumineux sur les clichés historiques.

L'étude apporte un soutien empirique au phénomène PAN qui dépasse largement le simple témoignage oculaire. L'analyse des archives, dont les images ont été prises il y a des décennies, ouvre la voie à de nouvelles pistes de réflexion au sein de la communauté scientifique.

Les théories terrestres évacuées, le mystère s'épaissit

Bien que les scientifiques ne prétendent pas connaître la nature exacte de ces transitoires ni des PAN, leurs travaux ont permis d'écarter plusieurs hypothèses purement terrestres.

La corrélation avec des dates historiques précises (les jours d'essais nucléaires) rend hautement improbable l'idée que les transitoires soient de simples défauts de plaque photographique.

Un simple artéfact aléatoire ne pourrait pas coïncider avec des événements humains si spécifiques. De plus, l'apparition la plus fréquente des transitoires le jour *après* les essais rend l'explication par des débris atmosphériques des explosions peu crédible, ceux-ci tombant rapidement après la détonation.

C'est pourquoi certains chercheurs impliqués dans le projet estiment que les transitoires sont le signe le plus probable d'objets artificiels, potentiellement des engins de surveillance hautement réfléchissants.

Si la science ne peut encore statuer définitivement sur la nature non humaine des observateurs, la publication de ces résultats en bonne et due forme resserre l'étau autour du mystère.

L'étude ne manquera pas de raviver le débat public sur une éventuelle surveillance de notre planète par une intelligence exogène durant l'une des périodes les plus critiques de l'histoire humaine.

La prochaine étape sera de décrypter la nature physique de ces transitoires pour déterminer une fois pour toutes ce qui a été capturé dans le ciel nocturne des années 50.