Début juin, les numéros courts d'urgence sont subitement devenus difficiles d'accès, rendant aléatoire l'aboutissement des appels vers les services d'urgence, comme les pompiers ou le Samu.

Les dysfonctionnements ont duré toute une soirée et le retour à la normale s'est fait dans les 24 heures. Toutefois, cela n'a pas empêché certains appels de rester sans réponse avec parfois des conséquences mortelles.

L'opérateur Orange, chargé du maintien du bon fonctionnement de ces numéros en toute circonstances, a évoqué un incident technique sur ses équipements et un audit externe a été commandé par le gouvernement, alors que le ministre de l'Intérieur a fustigé des "dysfonctionnements graves et inadmissibles".

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Dans le rapport remis au gouvernement, il est fait état d'"insuffisances de la part de l'entreprise" Orange face à un bug logiciel qui n'a pas permis d'acheminer quelque 12 000 appels le 2 juin, avec 6 décès potentiellement liés à l'interruption des communications.

Incident technique confirmé, des mesures à mettre en place

La cause du problème logiciel est confirmée par l'Anssi (Agence nationale de sécurité des systèmes d'information), écartant la piste d'une malveillance, mais la réactivité d'Orange pour faire face au problème est mise en question dans le rapport, tant dans la préparation de l'intervention technique ayant causé le problème que dans sa résolution.

"Orange a mis près d'une heure à prendre conscience que la panne touchait en particulier les services d'urgence, deux heures pour en informer les autorités et près de trois heures pour en place un dispositif adapté", indique le rapport vu par l'AFP.

Pour éviter qu'une telle situation se reproduise, plusieurs pistes sont envisagées, avec un renforcement des obligations de résultats, supervisé par l'Arcep, et la mise en place d'exercices de crise tous les six mois.

De son côté, Orange s'engage à réduire la mise en place d'une cellule de crise de 2h30 à 30 minutes maximum.

Source : AFP