Les attentats de Paris, avec leur bilan extrêmement lourd et la sidération qu'ils ont créée, créent aussi une forme de justification pour tenter de faire basculer un certain nombre de points d'équilibre relatifs à des questions sensibles.
Les agissements terroristes en France et l'utilisation de communications chiffrées ont relancé par exemple aux Etats-Unis le débat autour d'un accès légal contournant les systèmes de sécurité mis en place par les grands groupes high-tech pour se protéger des écoutes massives.
Mais ces retentissements pourraient toucher d'autres secteurs. L'agence Reuters rapporte que le G7, ou groupe des Sept (USA, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada), envisage de "durcir la régalementation encadrant l'utilisation des monnaies virtuelles telles que le bitcoin", du fait de son utilisation potentielle par l'Etat Islamique pour des transferts de fonds grâce à l'anonymat que procure le système décentralisé.
La Commission européenne elle-même envisagerait de durcir l'encadrement du secteur des fintechs et notamment de renforcer les contrôles sur les méthodes de paiement non bancaires comme les paiements électroniques / anonymes, les monnaies virtuelles et l'utilisation de cartes prépayées.
Le bitcoin, par son fonctionnement même en dehors du contrôle des autorités bancaires, est régulièrement pointé du doigt pour les facilités qu'il offre dans le cadre d'activités illicites et pour la spéculation qu'il peut générer, en dépit des avantages intrinsèques que sa plasticité procure.