Selon une information de franceinfo, le parquet de Paris a ouvert une enquête sur le réseau social X et le fonctionnement de ses algorithmes. L'enquête a été confiée à la section J3 de lutte contre la cybercriminalité et fait suite à un signalement du député Éric Bothorel (Ensemble pour la République).

« Je vois passer plusieurs publications qui évoquent ' les auteurs du fonctionnement faussé de l'algorithme de recommandation du STAD du réseau X '. J'ai saisi par courrier simple le parquet cyber J3 à ce sujet le 12 janvier dernier », a écrit le député sur X.

En droit français, STAD fait référence à un système de traitement automatisé de données. « Le fait d'entraver ou de fausser le fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 150 000 € d'amende », peut-on lire dans le code pénal.

Des algorithmes biaisés ?

Sous l'égide d'Elon Musk, l'ancien Twitter est soupçonné d'avoir procédé à des modifications de ses algorithmes dans le but de privilégier les messages du propriétaire de X lui-même et certains types de contenus.

« Il y a un faisceau d'indices qui laissent à penser qu'Elon Musk organise et hiérarchise des informations qui sont favorables à l'idéologie qu'il défend et qu'il distord un peu le fil que l'on peut avoir les uns les autres en matière d'information », a déclaré Éric Bothorel sur franceinfo. Des soupçons sur une manipulation des algorithmes qu'il faudra vérifier.

x-twitter-smartphone

Rappelons qu'en vertu du règlement DSA sur les services numériques, X fait l'objet d'une procédure formelle de la Commission européenne depuis décembre 2023. Elle porte notamment sur la diffusion de contenus illicites et l'efficacité des mesures prises pour lutter contre la désinformation. La conformité des systèmes de recommandation de X avec le DSA est venue s'ajouter.

Source : franceinfo