Après une manoeuvre historique, le robot Philae s'était posé non sans quelques difficultés sur une comète en mouvement le 12 novembre 2014 dernier. Après quelque 60 heures d'activité, la sonde épuisait sa batterie principale et se positionnait en veille, en attendant que la comète se rapproche du soleil et que la sonde tire profit de ses panneaux solaires.

Malheureusement, les équipes au sol n'ont jamais réussi à maintenir les communications avec la sonde de façon prolongée. Philae, qui s'est positionné dans une zone sombre de la comète n'avait pas la chance d'être suffisamment exposée aux rayons solaires pour se recharger. De plus, la rotation et la comète rend la communication avec Rosetta compliqué.

Rosetta Philae comète

Jamais les ingénieurs n'ont pourtant baissé les bras, et actuellement, ils tentent d'activer une roue à inertie au coeur de Philae en espérant que cela lui permettra de bouger suffisamment pour lui offrir une meilleure exposition, ou au moins à balayer la poussière qui a pu recouvrir ses panneaux solaires.

D'ici la fin du mois, tous les espoirs seront perdus, et Philae sera trop éloignée du soleil pour envisager une quelconque reprise de contact. D'autant que la température sera trop basse et que la plupart de ses outils seront inopérants.

Pour Philippe Gaudon, du CNES, il s'agit là d'une "manoeuvre désespérée", "D'abord, nous ne sommes pas sûrs que Philae reçoive la commande. Ensuite, si la roue s'active, on ne maîtrisera pas la trajectoire et c'est donc risqué."Il ajoute également qu'il est "très peu probable que le robot se remette en route".