Et si nos lampes de nuit laissaient place à des plantes luminescentes dans l'obscurité ? Ce qui semblait appartenir au domaine de la science-fiction est sur le point de se concrétiser grâce à Woodlight, une jeune entreprise française créée en 2018.

L'entreprise, influencée par la nature et des phénomènes tels que ceux des lucioles, a conçu des plantes capables de générer leur propre éclairage sans aucune consommation d'énergie. Suite à une récente collecte de fonds de 500 000 €, le projet démarre sa phase de préproduction, dans le but de transformer notre relation à l'éclairage.

Comment fonctionne cette technologie basée sur les plantes ?

Le projet Woodlight, qui se déroule en partenariat avec des établissements renommés tels que le CNRS et l'Université de Strasbourg, se base sur la bioluminescence. Cela consiste à intégrer dans les plantes les processus biologiques qui autorisent certains êtres vivants à générer de la lumière. Le produit final est une plante qui s'illumine de façon autonome et constante, générant une source de lumière vivante et entièrement naturelle.



Après avoir présenté un premier prototype en 2024, la start-up a accéléré son processus de développement. Les fonds récemment réunis serviront à démarrer les tests finaux en « salle noire » avant de passer à une phase de préproduction prévue pour l'hiver 2025-2026.

Quels sont les usages possibles pour un éclairage dynamique ?

Les possibilités offertes par les plantes bioluminescentes sont vastes, aussi bien pour les espaces intérieurs que pour les zones urbaines. Visualisez des rues et des espaces verts éclairés non pas par des lampadaires à haute consommation d'énergie, mais par des arbres lumineux. C'est une perspective poétique qui s'aligne parfaitement avec les buts de la sobriété énergétique.



Ces plantes pourraient servir de substitut aux lampes d'appoint chez vous, fournissant une lumière d'ambiance délicate tout en assainissant l'air. Le bénéfice est deux fois plus grand : une diminution des coûts de l'électricité et une ambiance singulière, presque magique, qu'une ampoule à LED ne saurait jamais reproduire.

Est-ce réellement une option viable face aux ampoules conventionnelles ?

Il est important de rester pragmatique : les plantes Woodlight ne vont pas substituer instantanément toutes nos sources lumineuses. Le défi majeur sur le plan technique reste la luminosité, qui est actuellement inférieure à celle d'une ampoule traditionnelle. L'intention n'est pas de concurrencer une source principale d'éclairage intense, mais de fournir une alternative pour des applications d'ambiance et de signalisation.



L'entreprise doit aussi relever les défis liés à la production en grande quantité afin d'assurer la stabilité et la durabilité des plantes. Si le coup réussit, Woodlight pourrait inaugurer un marché inédit à l'intersection de la décoration, de la technologie et de l'écologie, avec des premiers contrats commerciaux prévus pour 2026.

Foire Aux Questions (FAQ)

À quel moment pourra-t-on se procurer ces plantes qui brillent dans le noir ?

Woodlight envisage de démarrer une phase préliminaire de production lors de l'hiver 2025-2026. Il est donc possible que lors de cette période, un premier lot de plantes soit mis sur le marché en quantité restreinte. On prévoit une plus grande disponibilité sur le marché d'ici 2026.

La luminosité fournie par les plantes est-elle suffisante pour lire ?

Non, pas à l'heure actuelle. La luminosité des prototypes est destinée à un usage en éclairage d'ambiance, de signalisation ou de veilleuse. Elle ne peut pas remplacer la lumière de lecture ou l'éclairage principal. Toutefois, la technologie continue d'évoluer sans cesse.

Comment prend-on soin d'une plante bioluminescente ?

À l'instar d'une plante traditionnelle ! Elle nécessitera de l'eau et de la lumière (solaire) pour sa survie et sa croissance. Sa capacité à émettre de la lumière est inhérente à sa biologie, ce qui signifie qu'elle n'a besoin ni d'alimentation électrique ni d'entretien spécifique, mis à part les soins courants apportés à une plante d'intérieur.