Le corps céleste Pluton n'est finalement pas le monde gelé et figé à l'autre bout du système solaire que l'on pouvait imaginer avant le passage de la sonde New Horizons et sa surface n'est pas celle d'un monde lisse comme une bille et seulement perturbé par les impacts de météorites.
Des combinaisons d'images de certains points de la surface suggèrent qu'il existe là-bas des structures qui ne seraient pas très différentes de nos volcans terriens, relâchant de la matière des profondeurs vers la surface.
Mais au lieu d'éruptions de lave, c'est de la glace de méthane, de l'eau et de l'ammoniac qui sortirait de ces cryovolcans. Ce type d'activité avait déjà été détecté ailleurs dans le système solaire, du côté de la lune Encélade de Saturne, mais jamais sous forme de structures ressemblant aux volcans de la Terre.
Deux de ces cryovolcans se situeraient dans les régions dites des monts de Wright et de Piccard et constituent d'imposantes masses de 3000 et 5500 mètres d'altitude, avec une dépression visible au sommet qui correspondrait à la sortie de la cheminée.
Pluton serait donc capable de remodeler une surface glacée dont les premières estimations portent l'âge à environ 4 milliards d'années, avec des régions plus récentes (1 milliard d'années) ou même très jeunes (moins de 10 millions d'années pour la plaine Spoutnik).
Il reste maintenant à déterminer ce qui provoque l'activité cryovolcanique de Pluton. S'agirait-il de la radiocativité résiduelle qui créerait une chaleur faible mais suffisante pour générer des éruptions de glace ?