Utilisés depuis plusieurs années dans divers théâtres d’opérations militaires, les drones de surveillance ont rapidement été détournés dans des versions s’adressant aux pratiquants de modélisme, expérimentés ou non.
L’exemple flagrant de cette démocratisation est très certainement l’AR Drone de Parrot, qui certes, ne propose pas un fonctionnement totalement autonome, mais se présente comme un dispositif de surveillance compact RTF (Ready to fly).
Les drones de loisir pullulent, et sont autant d’indices qui mettent en évidence la relative simplicité de réaliser ce type d’appareil, y compris à destination des armées ou groupes rebelles.
Un rapport de l’institut Project 2049 vient de mettre en évidence le déploiement d’une flotte considérable de drones dans l’armée chinoise. Des drones issus d’un programme très peu couteux et qui pourrait être négocié vers d’autres pays entretenant de bons rapports avec la Chine comme ses voisins du Moyen-Orient, dont la Syrie.
Ce qui alarme les spécialistes, c’est le contraste entre les sommes colossales déployées par les forces occidentales pour concevoir des drones technologiquement avancés, qui se révèlent finalement bien plus onéreux et longs à fabriquer que leurs homologues bon marché chinois.
En outre, la prolifération des UAV devrait considérablement compliquer les opérations militaires dans les dix années à venir, et les USA pourraient essuyer quelques renversements de situation en se voyant pour la première fois devancée technologiquement sur les champs de bataille.
Plus que jamais, les conflits de demain devraient s’orienter vers les systèmes de brouillages et autres attaques informatiques permettant de prendre le contrôle ou de désactiver ces robots.