Selon les résultats d'un sondage OpinionWay pour l'UE JF (Union des étudiants juifs de France), plus d'un internaute sur deux a déjà été confronté à des propos racistes sur Internet. Une exposition qui est d'autant plus grande chez les 18-24 ans.

Internet Cette tranche d'âge est du reste celle qui indique le plus avoir été confrontée sur Internet à des propos antimusulmans, homophobes, xénophobes, antisémites, négationnistes mais aussi complotistes.

Face aux propos haineux, les Français sont très largement favorables à des mesures d'encadrement. Le sondage évoque ainsi des mesures visant à " encadrer la liberté d'expression sur Internet ". Une formulation qui suscite fréquemment le débat mais les résultats sont ici tranchés.

Le blocage et le déréférencement de sites faisant l'apologie du terrorisme semble faire consensus avec 92 % d'opinions favorables. Pourtant, un blocage administratif a fait hurler plusieurs associations, sans compter les acteurs de l'Internet eux-mêmes.

Pour 89 %, la responsabilité des opérateurs tels que Google, Facebook et Twitter est pointée du doigt, tandis que 83 % des sondés sont pour un système d'amendes visant les auteurs de messages de haine.

L'anonymat sur Internet est largement ressenti (83 %) comme un moyen de " favoriser l'expression de propos haineux ". Mais dans une moindre mesure (68 %), il est également identifié comme permettant à " toutes les opinions d'être représentées. "

Souvent factice, 78 % se disent favorables au sacrifice de cet anonymat lors d'une inscription sur une plateforme ou un réseau social. Une identité officielle qui serait communiquée dans un formulaire qui demeurerait confidentiel.


N.B. : Sondage réalisé les 18 et 19 février auprès d'un échantillon de 1 006 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et interrogé en ligne.

Source : OpinionWay