Contrairement à d'autres concepteurs de puces mobiles, Qualcomm n'utilise pas un composant unique pour gérer les traitements associés aux fonctions d'intelligence artificielle dans les smartphones mais exploiter les capacités de plusieurs puces de ses plates-formes SnapDragon pour arriver au même résultat.
Le GPU Adreno et les puces de traitement du signal Hexagon et Spectra sont ainsi mises à contribution pour soulager le CPU des traitements spécifiques au machine learning et au computer vision.
Là où d'autres focalisent l'attention sur une puce dédiée, Qualcomm fait donc le pari d'une capacité de traitement partagée entre plusieurs puces présentes dans ses SoC, selon le principe du "heterogeneous computing".
Qualcomm AI Engine, pour de l'intelligence artificielle embarquée
Pour donner plus de visibilité à cet aspect, la firme choisit de réunir tous les aspects liés à l'intelligence artificielle sur smartphone dans un environnement Qualcomm Artificial Intelligence Engine qui combine les éléments matériels et logiciels nécessaires.
Le Qualcomm AI Engine fonctionne sur les plates-formes SnapDragon 835, 820 et 660 mais c'est bien sûr avec la dernière génération SnapDragon 845 qu'il offre le plus de possibilités.
Côté software, l'AI Engine comprend un environnement SnapDragon Neural Processing Engine (NPE) qui supporte Tensorflow, Caffe et Caffe2, la gestion des APIs Android Neural Networks (Android NN) introduites avec Android 8.0 Oreo et une librairie Hexagon Neural Network permettant de faire tourner des algorithme sur l'Hexagon Vector Processor des SoC SnapDragon.
Plusieurs fabricants de smartphones (Xiaomi, OnePlus, Asus, ZTE...) exploitent déjà certains éléments du Qualcomm AI Engine pour déployer des solutions d'intelligence artificielle sur leurs smartphones, de même que divers développeurs et fournisseurs de services cloud.