Il y a quelques mois, la FTC (Federal Trade Commission), régulateur du marché américain, prononçait un avis défavorable au rachat d'Activision Blizzard par Microsoft.

La situation est partagée uniquement avec la CMA britannique tandis que plusieurs autres régulateurs, dont l'Europe, ont déjà annoncé que le rachat ne posait pas de problème ni inquiétude particulière sur un marché principalement dominé par Sony et Nintendo.

La FTC relativement isolée

Reste que pour la FTC, le nouvel ensemble créé pourrait poser quelques problèmes au niveau du Cloud Gaming : Microsoft a déjà un avantage considérable sur le sujet et pourrait renforcer ses positions en mettant la main sur de nouvelles franchises et en les rendant exclusives à ses services de streaming.

De fait, la FTC a engagé un procès contre Microsoft afin de faire bloquer le rachat. Mais le procès prend un nouveau tournant au fil d'une simple phrase prononcée par la juge en charge de l'affaire, Jacqueline Scott Corley. Cette dernière a ainsi lancé aux avocats de Microsoft "Nous ne serions pas ici si Microsoft avait créé Call of Duty", indiquant ainsi qu'il est préférable que le groupe produise ses propres licences plutôt qu'elle cherche à les racheter...

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Mais la phrase a également un autre tournant... Plus tard, la juge s'interroge " J'essaie de comprendre pourquoi l'accent est tellement mis sur Call of Duty. N'existe-t-il pas un argument qui obligerait quelqu'un à propose un autre bon jeu par an ? Après tout, M.Kotick est parti pratiquement de rien, mais il a bel et bien pu le faire, n'est-ce pas ?"

En clair, il existe déjà de gros acteurs sur le marché et cela n'empêche pas de petits éditeurs de parvenir à percer et à rencontrer un succès considérable. Les idées ne sont pas verrouillées et tout est possible.

IGN a ainsi questionné un groupe d'experts pour anticiper l'issue du procès et tous indiquent que la juge devrait se prononcer en faveur de Microsoft, une situation contraire serait très étonnante.

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D'ailleurs, lors du procès, les avocats de la FTC ont déjà été remis à leur place par la juge Corley. Lorsque la FTC indiquait que "La fusion est permanente", la juge leur a rappelé que "Ce n'est pas le mal causé à Sony qui nous intéresse ici, mais le mal causé aux consommateurs".

Malheureusement pour Microsoft, même si la marque remporte le procès, la FTC devrait de toute évidence faire appel de la décision. Reste à savoir si cela pourrait retarder un peu plus la fusion.