Affaibli en bourse et dans l'attente du lancement de sa plate-forme BlackBerry 10, le fabricant Research in Motion ( RIM ) fait l'objet de rumeurs régulières de rachat par de grands groupes intéressés par une partie de l'activité ou la totalité de l'entreprise.

Même si la période de transition avant l'arrivée de sa prochaine plate-forme devrait retenir les ardeurs de repreneurs conscients des risques encourus, des discussions sont régulièrement engagées en vue d'une reprise de certaines ressources du fabricant canadien.

Bloomberg suggère ainsi que des négociations ont eu lieu entre RIM et le groupe IBM concernant la partie infrastructure ( le fameux réseau sécurisé des BlackBerry avec ses serveurs disséminés dans le monde ) dont la valeur serait estimée entre 1,5 et 2,5 milliards de dollars.


Difficile équation d'une cession sans perte de valeur
En revanche, aucune société n'est intéressée dans le rachat de son activité de fabrication de smartphones. Sachant que RIM est fermement décidé à maintenir sa stratégie BlackBerry 10, la cession de l'infrastructure qui assure le fonctionnement des services aurait peu de sens à court terme mais les discussions en cours peuvent servir de jalon en cas d'échec.

L'hypothèse de la fourniture de licences BlackBerry OS reste aussi une piste à l'étude pour éviter de céder ce qui fait toujours la force du fabricant dans un contexte concurrentiel devenu extrêmement difficile. Elle éviterait aussi d'avoir à découpler les activités software et hardware, très imbriquées, ce qui aurait tendance à affaiblir la valeur des branches prises séparément.

Pour IBM, la prise de contrôle de l'infrastructure de RIM lui permettre de mettre la main sur le système de messagerie mobile sécurisée qui reste la force du groupe canadien et une source de revenus de plusieurs milliards de dollars en droits d'accès pour les opérateurs.

Source : Bloomberg