Quatre ans se sont écoulés depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, et actuellement, le bilan écologique et sanitaire reste incertain. Il s'agit du pire accident nucléaire depuis celui ayant touché la centrale de Tchernobyl en 1986.

Le confinement des réacteurs est toujours en cours, mais les radiations trop élevées ne permettent pas aux hommes d'aller directement y constater les dégâts. Ce sont ainsi des robots créés spécialement pour l'occasion qui se chargent d'explorer les décombres et de rapporter des images de l'intérieur des réacteurs.

L'objectif de ces explorations est de permettre aux ingénieurs de Tepco ( l'exploitant de la centrale) de mener au mieux les opérations de confinement afin de limiter les fuites radioactives et la contamination du site.

  

Actuellement, c'est un robot conçu par Hitachi-DE Nuclear Energy et l'IRID ( International Research Institute for Nuclear Decommissioning) qui explore les réacteurs et nous partage ces images du drame.

Le robot a réussi à explorer 14 des 18 secteurs touchés par l'accident. Au fil de sa progression, le robot enregistre les températures de chaque pièce et la radioactivité sur plusieurs points.

Malheureusement, le robot pourtant conçu pour ces conditions extrêmes est tombé en panne au bout de 3 heures seulement. Les ingénieurs qui ont récupéré les images à distance vont tenter de comprendre d'où provient la panne pour tenter de le réactiver...

L'objectif est ici doublement important, puisque Tepco compte justement faire appel à des robots pour démanteler et nettoyer le site de Fukushima. Il faudra donc comprendre les raisons de la panne pour éviter de se retrouver avec une armée de robots incapables de mener la tâche à bien.

Il s'agit également d'une mauvaise nouvelle, puisque cette panne pourrait impliquer le développement de nouveaux robots. Alors que celui-ci était déjà spécialement conçu pour travailler sur les sites nucléaires, il faudra trouver de nouvelles solutions et s'entourer d'encore plus de précautions. Autant d'éléments qui pourraient retarder le nettoyage du site de plusieurs années encore.

La bonne nouvelle est que le robot aura permis de mettre en évidence une voie d'accès, qui devrait faciliter l'entrée des prochaines machines pour le démantèlement. L'extraction du combustible fondu au coeur des réacteurs sera la cible prioritaire lors du lancement de la procédure de démantèlement, il faudra toutefois concevoir des robots spécifiques.

Le démantèlement prévu pour 2020 vient d'être repoussé à 2025, il nécessitera au moins 40 années de travail et plusieurs dizaines de milliards d'euros.