C'est à 17 heures, comme prévu après plus de 6 heures d'un voyage surveillé de près par le centre de commande de l'ESA, le robot Philae a bien quitté la sonde Rosetta pour aller se poser sur le point Agilkia de la comète 67P.

Rosetta Philae comète  Il s'agit d'un exploit à plusieurs niveaux, qui concrétise un programme lancé il y a 10 ans avec le lancement de la sonde Rosetta qui aura attendu le passage au plus proche de la comète pendant plusieurs années avant de se réactiver et d'engager une véritable chasse à vive allure à 500 millions de kilomètres de la Terre.

L'étape s'est déroulée alors que les corps se déplaçaient à 70 000 kilomètres par heure, c'est la première fois de l'histoire que l'homme réussit à poser un appareil sur une comète en mouvement. " Nous sommes les premiers à l'avoir fait et c'est cela qui restera pour toujours " a partagé Jean-Jacauqes Dourdain, directeur de l'ESA, débordant d'enthousiasme.

Pendant son approche, Philae a réalisé plusieurs mesures, notamment concernant le champ magnétique et les gaz expulsés par la comète.

Les scientifiques étaient inquiets, le propulseur de Philae semblait ainsi ne pas fonctionner, et du fait de la faible gravité à la surface de la comète, il y avait des risques que le robot rebondisse et ne puisse se fixer sur cette dernière. Les harpons du module ont toutefois parfaitement rempli leur rôle, et Philae est désormais en place.

Désormais, Philae devrait renvoyer des premières images, effectuer une prise de vue panoramique du site sur lequel il s'est posé pour offrir la première vue depuis la surface d'une comète, mais aussi, et surtout pour permettre aux scientifiques de désigner une cible pour le premier forage de la mission.

Comme Curiosity sur Mars, Philae devrait ainsi creuser dans le sol de la comète afin de prélever et analyser la composition de celle-ci. Son module principal opérant sur batterie, il devrait disposer de 60 heures pour procéder aux premiers tests, après quoi il fera appel à ses panneaux solaires pour s'alimenter.