L'intelligence artificielle est amenée à se diffuser dans presque tous les secteurs d'activité et voit ses performances progresser rapidement. Sa croissance fulgurante est modulée par la disponibilité des accélérateurs IA et autres composants nécessaires pour étoffer ses capacités mais aussi par la disponibilité des ressources électriques à utiliser pour les faire fonctionner.

Les IA étant extrêmement énergivores, il n'y aura pas trente-six solutions pour assurer l'approvisionnement énergétique. Sam Altman, président d'OpenAI, le créateur de l'IA générative ChatGPT avait déjà évoqué il y a plusieurs années la seule solution viable à ses yeux qui ne passerait pas par les énergies fossiles : le nucléaire.

Le nucléaire, source d'énergie indispensable au futur de l'IA ?

Dans cette quête des ressources pour continuer de faire progresser l'intelligence artificielle, on apprend qu'il est devenu le président du conseil d'administration de la société Oklo, un fournisseur de solutions nucléaires (production d'énergie et recyclage du combustible nucléaire) qui vient d'entrer en Bourse.

Oklo reacteur nucleaire

Oklo peut notamment construire des mini-réacteurs à fission nucléaire qui pourraient alimenter des datacenters IA. L'entreprise n'en dispose pas encore mais pourrait lancer un premier modèle d'ici 2027, du moins si elle obtient les autorisations nécessaires de la NRC (Nuclear Regulatory Commission) qui lui ont été refusées une première fois.

CNBC rapporte qu'Oklo a fusionné avec AltC Acquisition Corp., une SPAC (special purpose acquisition company) détenue par Sam Altman, et qu'un premier projet de mini-réacteur nucléaire est en développement en Idaho et pourrait à terme servir de référence pour alimenter en énergie des datacenters d'OpenAI et d'autres spécialistes de l'IA.

Le mini-réacteur nucléaire, un moyen de décarboner sans se restreindre

Sam Altman n'est pas le seul à s'intéresser à la filière nucléaire et des milliardaires comme Bill Gates (Microsoft) ou Jeff Bezos (Amazon) ont également investi dans le secteur.

La présence du dirigeant d'OpenAI au sein d'Oklo ne date pas d'hier mais elle se fait plus visible avec l'entrée en cotation de l'entreprise. Cette dernière n'est pas la seule aventure nucléaire du personnage qui a investi depuis plusieurs centaines de millions de dollars dans Helion, entreprise qui s'intéresse cette fois à la fusion nucléaire.

A un moment ou un autre, il semble bien que la route de l'intelligence artificielle va croiser celle des mini-réacteurs nucléaires si l'on veut maintenir la croissance de ses capacités et atteindre le fameux stade de l'intelligence artificielle générale (AGI) qui rendra l'IA encore plus maline qu'un humain.

Source : CNBC