Comme nous l'évoquions la semaine passée d'après des propos d'une source proche de Samsung, le géant sud-coréen vient de confirmer que les problèmes de surchauffe et d'explosion qui ont touché son Galaxy Note 7 au point de le retirer de la circulation sont imputables à la batterie, et uniquement à cet élément du smartphone.
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Des experts indépendants attiraient pourtant l'attention il y a quelques semaines déjà sur un choix de design ultra fin et compact ne laissant que très peu de place pour la batterie, avec des bords saillants pouvant amener à son endommagement. Les batteries chauffant lors de leur utilisation, elles ont tendance à gonfler légèrement, et le manque de place aurait ainsi amené dans certains cas à perce la poche protectrice, une réaction chimique entre le lithium et l'air amorçant alors une combustion.
Pour Samsung, rien de cela n'est avéré, et DJ Koh, président de la division mobile du groupe a ainsi indiqué que la faute revenait à deux défauts de conception dans les modules de batterie.
Au total, Samsung aura étudié près de 200 000 Note 7 récupérés au fil de sa campagne de rappel produit, à quoi s'ajoutent 30 000 batteries seules. Des tests poussés ont été réalisés : charge et décharge rapide, recharge sans fil, recharge avec et sans coque arrière... Test en utilisation sous contraintes diverses, salle de torture... Les tests ont été menés conjointement à une équipe d'experts indépendants.
Finalement, ce sont bien les batteries au lithium Ion qui sont fautives, les deux versions : celle livrée de base avec le premier Note 7 ainsi que les batteries livrées dans les versions proposées en échange dans les premiers temps juste avant le rappel.
Dans la première version, l'emballage des batteries se voulait trop compact : à l'usage, les électrodes pouvaient engendrer un court-circuit.
Dans la deuxième version, c'est un défaut de soudure à l'intérieur de la batterie qui est en cause. Cette soudure aurait ainsi tendance à lâcher lorsque la batterie gonfle à l'usage, n'assurant alors plus la séparation nécessaire entre les différents modules qui composent l'accumulateur, ce qui crée un court-circuit.
On peut donc malgré tout dire que Samsung aura été en grande partie responsable des défauts de son terminal en lui imposant une conception et un design misant avant tout sur l'apparence plutôt que sur la fiabilité. Le peu de place laissé au module de batterie est clairement ce qui a contraint la division batteries de Samsung et Amperex à produire des accumulateurs inadaptés et défectueux.