Doper les résultats des benchmarks en suractivant les processeurs multicoeurs des terminaux Android est un jeu auquel plusieurs fabricants s'adonnent régulièrement. Le groupe Samsung a été particulièrement mis en cause sur son Galaxy S4 puis sur son Galaxy Note 3, même s'il est apparu qu'il n'était pas le seul, à des degrés divers.
L'examen des ROM a montré la présence de fichiers listant les outils de benchmark les plus courants et activant automatiquement un mode faisant fonctionner tous les coeurs du processeur à leur cadence maximale, mode qui n'est en principe nécessaire que pour les applications très gourmandes en ressources, alors que le benchmark est censé mesurer l'activité standard des smartphones et tablettes.
Les éditeurs de benchmarks ont d'ailleurs commencé à prendre des mesures en proposant des applicatiosn dotées de contre-mesurs pour détecter ces fonctionnements anormaux ou en choisissant d'écarter les terminaux des fabricants trichant sur les benchmarks dans leurs comparatifs.
Résultats de GeekBench sur un Galaxy S4 avec différentes versions d'Android
Cette triche dans les benchmarks observée en 2013 pourrait appartenir au passé en 2014 avec la mise à jour Android 4.4 KitKat. Chez Samsung, elle ne conduit plus à la suractivation des coeurs en overclocking, selon les observations d'Ars Technica, qui avait dénoncé ce phénomène anormal il y a quelques mois.
Les outils de benchmarks ne font plus l'objet d'un comportement différent par rapport à d'autres applications et les coeurs ne sont plus systèmatiquement activés, répondant là à un fonctionnement en conditions normales du smartphone.
Les tests pratiqués montrent une amélioration entre les benchmarks sous Android 4.2.2 et Android 4.4.2 mais de moindre ampleur qu'avec la version Android 4.3, qui semble confirmer que la progression est désormais liée aux améliorations logicielles à bord d'Android et non plus à mécanisme artificiel.