interdiction mobile Alors que les téléphones portables ont plutôt mauvaise presse ces derniers mois quant à leurs effets potentiels au niveau du cerveau ou plus généralement de la santé, et ce malgré l'absence de nouvelles preuves en ce sens, une nouvelle mini-étude attaque cette fois la téléphonie mobile en dessous de la ceinture.

C'est du Center for Reproductive Medicine de la Cleveland Clinic que part l'idée que le fait de garder un téléphone portable dans la poche du pantalon entraînerait une diminution de la qualité du sperme. Cela fait longtemps que les mobiles sont suspectés de tels méfaits mais l'étude menée par Ashok Agarwal, directeur du centre en remet une couche sur le sujet.

Malheureusement, l'étude ne porte que sur 32 hommes, ce qui permet difficilement d'en extraire des conclusions statistiques. Cela ouvre au mieux un champ d'investigation qui demandera à être creusé ultérieurement. Toujours est-il que deux groupes ont été constitués, l'un dont la semence a été soumise à des radiofréquences de téléphone portable, l'autre pas.


Le stress chimique venait-il des radiofréquences ?
Le sperme du groupe test a été placé à 2,5 cm d'un téléphone émettant sur la bande 850 MHz ( utilisée aux Etats-Unis ) en mode conversation ( garantissant une émission continue ) pendant une heure. L'idée d'Agarwal était de considérer l'équivalent d'une conversation avec le téléphone activé dans la poche du pantalon et la personne utilisant un kit mains-libres.

Après examen, Ashok Agarwal note une forte augmentation de la présence de radicaux libres ( substances nocives pour les cellules ) et une diminution de la quantité d'antioxydants ( substances chargées de les neutraliser ).

Ce stress chimique se traduit par une dégradation de la qualité du sperme mais il n'est pas spécifique et peut apparaître dans de nombreux autres cas, comme une exposition à des polluants ou une infection urinaire.

Agarwal ne peut que reconnaître les insuffisances de son approche : expérience in vitro ( les atténuations produites par la peau ne sont pas prises en compte ), faible nombre de personnes dans l'échantillon, nature même de l'impact des radiofréquences sur les testicules ( il pourrait  ne s'agir que de l'effet thermique, déjà connu ).

Il sera donc difficile de conclure quoi que ce soit à partir de ces données. Les résultats vont toutefois dans le sens d'une étude précédente, menée par Agarwal sur 360 personnes, qui faisait déjà état d'une dégradation de la qualité du sperme chez les hommes utilisant leur téléphone portable plus de quatre heures par jour.
Source : CNN Health