La Corée du Nord a procédé à divers tirs de missile en 2017, démontrant jour après jour sa capacité à les envoyer toujours plus loin, jusqu'à pouvoir toucher des territoires nord-américains.
La panique générée par une fausse alerte, annonçant un tir de missile, déclenchée à Hawaï mais aussi au Japon joue un rôle de piqûre de rappel sur le sérieux des menaces et la montée d'un risque évoluant au fil des déclarations des dirigeants des deux pays.
C'est dans ce contexte que se prépare cette semaine le lancement d'un quatrième satellite nord-américain de surveillance des tirs de missile dans le monde. Le satellite SBIRS GEO Flight-4 (SBIRS pour Space Based InfraRed System et GEO pour orbite géostationnaire) doit être mis en orbite depuis Cap Canaveral et à l'aide d'un lanceur Atlas V de ULA (United Launch Alliance).
Ce satellite, conçu par Lockheed Martin et d'une valeur estimée de 1,7 milliard de dollars, complètera un dispositif de surveillance de trois satellites, dont le précédent, SBIRS GEO Flight-3, avait été lancé il y a seulement un an, et de stations de contrôle au sol.
Et déjà, l'armée américaine prépare le terrain pour le lancement des deux satellites suivants, GEO-5 et GEO-6, dont les phases de production et d'intégration ont déjà été validées, ce qui devrait permettre leur lancement rapide d'ici quelques trimestres.