Une fois encore, la première réponse à la mortalité routière serait le déploiement de nouveaux radars, mais il serait également question de déployer, et c'est une première, des leurres. L'objectif serait ainsi de descendre sous la barre des 2000 morts sur route en 2020, contre 3384 en 2014.
Au total, ce sont 500 nouveaux radars qui devraient être implantés un peu partout sur le réseau routier français d'ici trois ans, pour un parc total de 4700 radars. En marge, ce sont 1000 leurres qui devraient être installés pour multiplier par 4 les " zones radars " du territoire.
Côté technologie, des drones devraient également sillonner le ciel au-dessus des zones à risques propices aux excès de vitesse. Ils seront, comme lors des opérations spéciales de la gendarmerie nationale nécessitant un hélicoptère, dédié à la surveillance par les airs des comportements à risques. Seront principalement surveillés les dépassements par la droite, le non-respect des distances de sécurité, queues de poisson, maintien abusif sur la voie de dépassement... Les infractions repérées par les drones via un opérateur seront communiquées à des motards qui se chargeront des interpellations au sol.
Une des mesures évoque également la possibilité "d'étendre le nombre des infractions pouvant être constatées sans interception en bord de route". En d'autres termes, de simples images sur des caméras de surveillance pourraient constituer à elles seules le constat d'infraction.
Le croisement des données est également en vogue. Déjà appliqué pour repérer les fraudes diverses, il serait question d'effectuer des recherches automatiques entre les fichiers des immatriculations et celui des assureurs pour vérifier qu'un automobiliste flashé par un radar dispose bien d'un véhicule assuré.
Enfin, il serait également question d'aider les conducteurs qui pourraient être induits en erreur par les données obsolètes de leurs GPS. La mise en place d'un " registre public" des vitesses maximales et d'une cartographie en Open Data permettrait de mieux indiquer les dépassements de vitesse aux usagers. On ne sait toutefois pas s'il sera question d'intégrer les zones de contrôle de vitesse dans cette base de données.