C'est ce vendredi que le groupe Vivendi devrait faire son choix entre Numericable et Bouygues pour négocier le rachat de l'opérateur SFR, mais les offres doivent être en principe finalisées d'ici ce soir. Altice, principal actionnaire de Numericable, a déjà indiqué par la voix de son directeur Patrick Drahi que l'offre formulée en fin de semaine dernière était ferme et ne nécessitait pas d'ajustement.
Du côté de Bouygues Telecom, les choses sont plus mouvantes et tout est bon pour faire oublier les problématiques réglementaires et le risque d'une fusion entre deux opérateurs aux activités similaires. Entre la négociation d'une alliance avec Free et les engagements pris auprès du gouvernement, il faut battre le fer tant qu'il est chaud.
Et selon diverses sources, le groupe Bouygues chercherait à relever son offre pour la rendre plus attractive. Cela passerait notamment par une augmentation du montant en numéraire qui passerait de 10,5 milliards d'euros prévus initialement à 11,4 milliards d'euros.
L'offre de Numericable prévoit pour sa part une part en numéraire de 10,9 milliards d'euros et 32% de contrôle de la nouvelle entité. Le relèvement de l'offre de Bouygues viserait logiquement à lever les réticences des membres du conseil de Vivendi qui préféreraient gérer rapidement le dossier.
Or, si le projet de Bouygues est privilégié, il ne faudra vraisemblablement pas espérer de bouclage du dossier avant mi-2015, le temps que les régulateurs examinent le dossier et rendent leur avis. Ce qui crée un gros décalage par rapport à l'intention première de Vivendi qui était de se séparer et d'introduire SFR en bourse dès l'été 2014...