Difficile pour SFR de relever la tête en 2015 : le rachat de l'opérateur par Numéricâble n'aura finalement été une bonne nouvelle pour personne, ni pour l'opérateur, ni pour les clients qui ont profité des hausses de prix des forfaits et du changement d'enseigne pour aller voir ailleurs.

Eric Denoyer, directeur général de l'opérateur quitte ainsi ses fonctions pour rejoindre le conseil d'administration. Michel Combes, PDG de SFR a salué "l'engagement exceptionnel depuis plus de 11 ans dans la construction du groupe" de ce dernier.

On note également l'arrivée de Régis Turrini au poste de secrétaire général, qui remplace ainsi Jérôme Yomtov qui pour sa part se dirige vers le poste de secrétaire délégué.

Florence Cauvet ( ex DRH d'Areva) remplace François Rubichon à la direction des ressources humaines. Michel Combes présente la nouvelle équipe comme celle qui "incarne une nouvelle étape majeure pour la réussite de notre projet industriel : faire de SFR le leader du très haut débit et des contenus." Une situation qui risque d'être compliquée, tant la technologie de Numéricâble est actuellement critiquée et que la qualité de service s'effondre chez l'opérateur, entrainant la fuite de centaines de milliers d'abonnés.

Plus que l'équipe dirigeante, c'est la stratégie commerciale de SFR qui sera à revoir : depuis le rachat de Numéricâble, les pratiques de l'opérateur nous renvoient systématiquement 5 à 10 ans en arrière avec des clauses d'engagement parfois abusives, des frais cachés, de fausses promotions qui masquent des augmentations, et la volonté générale de relever les prix moyens en forçant l'intégration virtuelle de contenus non souhaités ou déjà intégrés dans les précédentes offres... En bref, tant que Numéricâble tentera de faire payer au consommateur le rachat de SFR, le jeu des chaises musicales pourra tourner autant que possible au niveau de la direction, rien ne changera véritablement, du moment que la concurrence maintiendra sa politique tarifaire actuelle.

Source : Clubic Pro