L'opérateur SFR a frappé fort en affirmant pour assurer un déploiement de la fibre optique en solo sans l'aide d'un financement public, faisant miroiter la possibilité d'une économie de 3 milliards d'euros.
Il propose un déploiement en parallèle du plan Très haut débit, sous réserve de pouvoir agir à sa guise sans tenir compte des programmes en cours. La proposition est audacieuse mais elle pose un certain nombre de problèmes et le gouvernement est encore loin d'y adhérer.
Mounir Mahjoubi, secretaire d'Etat en charge du Numérique, attend maintenant des éléments concrets sur la façon dont SFR compte s'y prendre : "cette proposition spécifique ne s'est pas encore accompagné d'un plan opérationnel qui explique comment elle est faisable", indique-t-il aux Echos.
Et ce d'autant plus qu'un tel projet aurait des conséquences sur les actions de déploiement en cours, en particulier au niveau des RIP (Réseaux d'initiative publique) pour les zones peu denses.
Le gouvernement insiste sur le fait que l'équilibre trouvé pour ces déploiements correspond à un modèle économique "qu'il ne faut pas casser, qu'il ne faut pas briser".
SFR / Altice a donc encore du travail à réaliser avant de convaincre le gouvernement du bien-fondé de son projet et de son intégration dans le plan d'ensemble du déploiement de la fibre optique.