Le rachat de l'opérateur SFR va conduire à des réorganisations qui pourraient affecter l'emploi, que ce soit chez Numericable ou chez Bouygues. Dans le premier cas, on craint que le président d'Altice, Patrick Drahi, n'applique des méthodes destructrices d'emplois déjà exploitées dans le passé, dans le second, le recouvrement des activités entre SFR et Bouygues Telecom fait craindre une casse sociale typique d'une fusion.
Les patrons des deux prétendants au rachat de SFR ont promis de maintenir l'emploi et ont adressé des courriers au gouvernement pour affirmer l'absence de projet de plan social...au moins à court terme. Le gouvernement n'est pas forcément rassuré par ces promesses n'ayant aucun caractère de contrainte, et certains syndicats non plus.
L'intersyndicale de SFR, regroupant Unsa, CFE-CGC, CFDT et CGT, appelle donc les deux candidats à formaliser un "protocole d'accord sur le maintien de l'emploi, des statuts et des périmètres" de SFR et leur demande de s'engager sur un maintien de l'emploi sur au moins 48 mois.
Ils veulent également une garantie du salaire net des salariés durant cette même période et espèrent la faire appliquer aux filiales de l'opérateur SFR. L'intersyndicale indique qu'elle n'est pas dupe de la surenchère das les offres : "chacun est conscient qu'une inflation sur le prix de cession ne peut avoir que des effets délétères sur l'emploi dans la mesure où s'il faut rembourser une dette, ce sont toujours les salariés qui sont les premières victimes de ces inflations de prix". A bon entendeur...