Maintien de l'emploi, absence de plan de licenciement et de départs volontaires...Ce sont des promesses qu'ont faites les responsables de groupes Bouygues et Numericable pour vanter leur projet de rachat de SFR auprès du gouvernement.

Le problème est que ce ne sont que ça, des promesses, sans engagement réel de la part de ceux qui les font. Et pour le gouvernement, le danger d'un plan social à moyen terme est bien réel, selon des documents produits par le journal Les Echos.

La note de la DGCIS (Direction générale de la compétitivité de l'Industrie et des services) évoque une destruction probable de 1500 à 3000 emplois dans le cas d'un rapprochement SFR-Bouygues mais aussi, revue à la hausse, une perte de 1000 à 2000 emplois si c'est une fusion SFR-Numericable qui est privilégiée, au lieu des 500 emplois perdus estimés précédemment.

Le risque de destruction d'emplois serait donc un peu plus léger dans le cas de Numericable mais bien présent tout de même.

Le gouvernement s'inquiète aussi des investissements dans la fibre. Bouygues s'est engagé sur 400 millions d'euros annuels avec un déploiement FTTH qui amène la fibre jusqu'aux foyers. Dans le cas de Numericable, le risque est grand de voir la fibre être complétée par le réseau câblé de l'opérateur pour le raccordement aux foyers là où il est déjà posé.

Les accords d'investissement signés entre SFR et Orange sur la fibre ne seront pas suivis par Numericable qui promet en contrepartie un co-investissement avec les collectivités territoriales. Mais Bouygues pourrait faire de même.

Source : Les Echos