La nouvelle fusée américaine est spécialement étudiée pour amener des astronautes à des points du système solaire jamais atteints par l’homme jusqu’à présent.
« Nous avons commencé à travailler sur le concept Space Launch System il y a 10 ans déjà. » Partage David Leestma, vétéran des missions habitées de la NASA, actuellement en charge de l’un des bureaux du centre spatial Johnson de Houston. « Nous voulons amener la NASA au-delà de la station spatiale internationale. La SLS sera la fusée la plus puissante jamais créée, elle sera sure, abordable et viable. »
La nouvelle super fusée sera capable de propulser 130 tonnes de matériel au delà de l'orbite Terrestre. Les moteurs sont directement issus de l’ancien programme des navettes spatiales américaines, tout comme les boosters qui seront positionnés sur les flancs de la fusée, seule la structure centrale sera totalement nouvelle.
Au-dessus du booster principal sera positionnée la capsule Orion. La nouvelle capsule de la NASA devrait être testée en même temps que la fusée Atlas V en 2014. Pendant ces tests, la capsule devrait principalement mettre à l’épreuve ses boucliers thermiques lors de son retour sur Terre. La NASA espère pouvoir lancer des vols habités avec sa capsule d’ici 2021.
Les capacités de la fusée SLS devraient lui permettre de délivrer des chargements à la position baptisée Point de Lagrange L2, une orbite stable située derrière la lune. Mais elle pourrait également aller jusqu’à intervenir dans la mission qui envisage de rapporter un astéroïde, ou même envoyer une mission robotisée visant à prélever et à rapporter un échantillon des lunes de Mars.
La fusée pourrait également permettre à la NASA d’envoyer des sondes directement vers les planètes comme Jupiter sans avoir à leur imposer un ballet incessant entre les divers astres pour profiter d’une accélération en jouant sur leurs orbites. La durée d’un trajet de la sorte pourrait ainsi être raccourcie de trois ans.
Le premier vol de la fusée devrait l’amener au-delà de l’orbite lunaire. L’étage supérieur étant alimenté par des moteurs J2 dérivés du programme Apollo.