Bong Wie, directeur du Centre de Recherche sur la Déviation d’Asteroides dans l’Iowa vient de rapporter qu’en cas de menace d’une collision majeure, la frappe nucléaire serait la meilleure solution pour éviter le pire.
Une navette spécialement réalisée pour la mission irait à la rencontre de l’astéroïde afin d’y faire exploser une tête nucléaire bien avant que l’Asteroide ne représente un risque pour la Terre.
La navette serait composée de deux parties, la première se détacherait avant l’impact et produirait une accélération conséquente pour réaliser un cratère profond à la surface de l’astéroïde. Puis le second module irait apporter la tête nucléaire dans le cratère dans le but de faire imploser l’astéroïde.
Le but serait de fragmenter l’astéroïde en plusieurs morceaux qui se disperseraient automatiquement vers diverses trajectoires. Les scientifiques estiment ainsi que 99 % des morceaux ne seraient pas en mesure de toucher la Terre.
Deux navettes seraient constamment disponibles sur terre, en réserve afin de parer à toute éventualité, et elles seraient propulsées dans l’espace à l’aide d’une fusée Delta 4. Si l’une des navettes manquait l’astéroïde ou devait être détruite suite à un incident de décollage, l’autre prendrait le relais.
Chaque mission couterait 1 milliard de dollars, mais le prix n’est sans doute pas le facteur le plus controversé du projet.
L’envoi de matériel nucléaire dans l’espace est sujet à controverse, et le projet devra assurer une sécurité maximale pour éviter les incidents lors de la phase de décollage, mais également pendant le stockage des ogives.
Actuellement, la frappe nucléaire est la seule alternative dont on dispose à court terme contre les astéroïdes massifs.
Le projet, baptisé HAIV ( Hypervelocity Asteroid Intercept Vehicle) avait fait l’objet d’un premier financement de la part de la NASA. À mi-chemin, l’équipe de chercheurs devra convaincre des investisseurs du sérieux de leur projet pour continuer sur cette lancée.
Un vol d’essai pourrait être envisagé et viser un astéroïde de 50 mètres de large, sans avoir à nécessiter d’ogive nucléaire, moyennant 500 millions de dollars de financement.