Longtemps à la traîne dans le domaine stratégique de la finesse de gravure des composants électroniques, la Chine rattrape son retard à vitesse grand V. Le fondeur SMIC (Semiconductor Manufacturing International Corporation) a annoncé vouloir lancer sa propre technique de gravure en 7 nm dès la fin de l'année.

Le lancement de sa gravure en 14 nm ne date que de fin 2019 et le fondeur chinois va éviter le noeud intermédiaire en 10 nm pour basculer directement sur le 7 nm, avec la promesse de performances accrues de 20% pour une consommation d'énergie réduite de plus de 50% par rapport au noeud précédent.

Cela débuterait par une production limitée mais une variante optimisée serait déjà programmée et pourrait prendre le relais rapidement une fois la production de masse assurée.

SMIC fonderie

Les sites de production de SMIC

On notera que les différentes techniques de gravure en 7 nm de SMIC se feront sans recours à la lithographie EUV (Extreme Ultraviolet) ce qui laisse aux autres grand fondeurs une bonne marge d'avance, sans compter leur passage à court terme vers une gravure encore plus fine, notamment le 5 nm que l'on devrait apprécier dès le second semestre de l'année au coeur de certains smartphones.

Le site Tom's Hardware note que le fondeur chinois dépense gros (plus de 3 milliards de dollars) pour avancer sur les noeuds de gravure plus fins mais le retard par rapport aux fondeurs les plus avancés comme TSMC resterait de trois ans.

SMIC cherche à avancer sur les noeuds de gravure plus fins pour générer des commandes à plus forte marge et intéresser les acteurs prêts à payer pour obtenir des composants exploitant les dernières technologies.

Le domaine est stratégique puisqu'il permet aussi une miniaturisation des composants indispensable pour de nombreux secteurs sensibles et les autorités chinoises ont tout intérêt à gagner en autonomie sur ce terrain.

Source : Tom's Hardware