Le satellite de communication AMC-9 de SES, objet de plus de 4 tonnes en orbite géostationnaire au-dessus de l'Amérique du Nord depuis 14 ans, s'est subitement mis à dériver depuis le 17 juin pour une raison inconnue mais qualifiée d'"anomalie importante".

SES AMC9 SES a aussitôt dérivé ses capacités de communications vers d'autres satellites et étudie avec Thales Alenia Space, le constructeur du satellite, les causes possibles de l'incident et les moyens de le corriger.

Si AMC-9 est à la dérive, SES a fait savoir qu'aucun risque de collision n'est pour le moment à craindre et que le satellite se décale lentement vers l'Ouest mais selon une trajectoire stable et prévisible.

Les tentatives de reprise de contrôle ne semblent pour le moment n'avoir rien donné et rien ne dit encore que le satellite pourra être remis en service. Les causes de l'incident pourrait provenir d'une défaillance d'un système comme de l'impact d'un débris ou d'un objet céleste.

La perte du satellite impacterait de 20 millions d'euros les revenus de SES sur son exercice 2017. Il reste également à voir si le satellite pourra être écarté de la zone des satellites actifs en orbite géostationnaire, sans quoi il deviendrait un "satellite zombie" dont il faudra suivre en permanence les évolutions et prévoir des manoeuvres d'évitement pour les satellites en place.

Ce type de satellite de communication a généralement une durée de vie de 15 ans et beaucoup continuent de fonctionner plusieurs années après cette échéance, mais il arrive que certains d'entre eux voient leur durée de fonctionnement abrégée.

Source : Spacenews