Le service SnapChat permet aux utilisateurs d'envoyer à leurs contacts des clichés qui s'auto-détruisent (en principe) au bout de quelques secondes, créant une forme de communication instantanée qui n'oblige pas à "prendre la pose" pour l'éternité.
Le service est géré par une petite startup dont les fondateurs ont moins de trente ans et qui a beaucoup fait parler d'elle en s'offrant le luxe de refuser une offre de rachat à 3 milliards de dollars de la part du réseau social Facebook.
Les tribulations financières de SnapChat ne semblent cependant pas terminées : le New York Times évoque des discussions en cours avec le groupe d'e-commerce chinois Alibaba pour un investissement d'un montant évalué à...10 milliards de dollars.
Le géant chinois s'intéresserait de près à la base d'utilisateurs du service, qui a majoritairement entre 13 et 25 ans et est fortement féminin dans cette tranche d'âge, sachant que le succès d'un tel service de messagerie éphémère est difficile à répliquer (et certains s'y sont cassé les dents).
Pour autant, tout en faisant partie des applications les plus téléchargées sur les portails, SnapChat n'est encore essentiellement qu'une bonne idée attendant de trouver un modèle économique pérenne mais qui engrange rapidement de nouveaux utilisateurs.
Et cela pourrait suffire pour que Alibaba, qui doit réaliser son introduction en bourse d'ici le mois de septembre, soit prêt à mettre beaucoup d'argent sur la table, comme il l'a déjà fait dans d'autres startups, indique le New York Times.
Alibaba doit faire face à la concurrence de ses homologues chinois, et notamment le groupe Tencent, et tout est bon pour avoir un coup d'avance.