De la même manière qu'il y aura bientôt des véhicules sans chauffeur, la SNCF se prépare à l'ère des trains sans conducteur. Elle mène déjà des expérimentations en ce sens et de prévoir de faire circuler un premier TER piloté à distance dès 2019.
L'objectif est de permettre de faire circuler plus de trains en utilisant de l'automatisation et du positionnement fin pour réduire les intervalles sans risque, comme le fait déjà l'aviation civile.
La partie géolocalisation avancée sera apportée par des technologies de signalisation par satellite faisant appel à l'expertise du CNES (Centre National d'Etudes Spatiales) pour une précision de positionnement ramenée à quelques centimètres de chaque train.
Pour le pilotage à distance, il est prévu de tester un prototype de "train-drone" doté d'une caméra à l'avant et d'un système de détection d'obstacles en cours de finalisation, indique le journal Le Parisien, avec un opérateur distant réalisant les manoeuvres d'accélération et de freinage.
Les premières applications, d'ici 2025, concerneront des déplacements sur de courtes distances pour ramener des TGV à leur dépôt ou piloter un TER à distance vers une voie de garage.
A partir de 2023, la SNCF compte exploiter de nouveaux TGV avec un mode de pilotage automatique pour l'accélération et le freinage, permettant d'augmenter la cadence des trains sur les lignes TGV les plus empruntées.
Et pendant que le RER E pourra exploiter des rames semi-automatiques dès 2022, les trains entièrement automatisés transportant des voyageurs ou du fret sur de longues distances ne seront sans doute pas mis en service avant 2026 au mieux.
Ces trains devraient conserver dans un premier temps un conducteur à bord dont les missions tendront vers l'information aux passagers et la reprise en main en cas d'incident.