Le mois dernier, la Nasa a choisi SpaceX pour le développement d'un véhicule de désorbitation de la Station spatiale internationale (ISS). Les agences spatiales des États-Unis, du Canada, du Japon et de l'Europe vont exploiter l'ISS jusqu'en 2030, alors que la Russie s'est engagée jusqu'en 2028.

Le contrat pourra atteindre 843 millions de dollars pour SpaceX. En charge de la rentrée atmosphérique contrôlée pour cibler une zone inhabitée de l'océan Pacifique, le futur vaisseau conçu par SpaceX sera lui-même désintégré lors de celle-ci.

Un socle Dragon pour l'USDV

L'United States Deorbit Vehicle (USDV) sera basé sur l'architecture du vaisseau cargo spatial Dragon. D'une masse au décollage de 30 tonnes, ce qui suppose un lancement avec une puissante fusée, il aura une capacité de stockage de carburant largement supérieure.

L'USDV disposera d'un plus grand nombre de propulseurs Draco, à savoir 16 pour le contrôle d'attitude et 30 pour lui permettre d'effectuer les manœuvres d'abaissement de l'orbite de l'ISS. SpaceX souligne six fois plus de propergol et quatre fois plus de puissance que le vaisseau Dragon actuel.

Une arrivée 18 mois avant la fin de l'ISS

Une fois amarré à l'ISS, l'USDV subira une inspection et restera en attente. De manière naturelle, l'altitude de l'ISS sera progressivement abaissée de 400 km à 330 km, et l'ultime équipage fera ses adieux au célèbre laboratoire spatial.

iss

Par la suite, et lorsque l'altitude de l'ISS sera d'environ 200 km, l'engin conçu par SpaceX prendra le relais avec ses propulseurs et guidera l'ISS vers sa rentrée atmosphérique contrôlée. À noter que l'USDV devra être amarré 18 mois avant la désorbitation.

Si la plupart des éléments de l'ISS brûleront ou se vaporiseront sous l'effet de l'intense échauffement associé à la rentrée atmosphérique, la Nasa a déjà souligné que des composants plus denses ou plus résistants survivront… d'où la nécessité d'une procédure contrôlée.

N.B. : Source image (vignette) : maquette de SpaceX de l'USDV.

Source : SpaceNews