SpaceX-Falcon-9 L'explosion du lanceur Falcon 9 lors d'un test d'allumage au sol la semaine dernière a pulvérisé la charge utile qu'il devait mettre en orbite peu après, créant un premier gros revers pour SpaceX après une belle série de succès qui ont permis de valider une partie du concept de la fusée réutilisable en permettant de récupérer le premier étage du lanceur.

La charge utile, c'était le satellite AMOS-6 supervisé par la société isréalienne Space Communication et cette perte va avoir un impact significatif sur ses performances financières immédiates et alors qu'elle prépare un projet de fusion avec le chinois Xinwei Technology Group.

Si les assurances devraient normalement couvrir au moins une partie des pertes, Space Communication a indiqué qu'elle allait réclamer à SpaceX une compensation de 50 millions de dollars ou l'organisation d'un nouveau lancement mais cette fois gratuit pour compenser la perte de son satellite.

Elle pourrait également réclamer 205 millions de dollars au groupe Israel Aerospace Industries, qui a la charge du satellite durant les deux premiers mois.

Du côté de SpaceX, il va falloir faire avec un pas de tir inutilisable sans doute pour plusieurs mois, alors que le second pas de tir est toujours en construction et que le troisième est censé n'être utilisé que pour les lancements en orbite basse.

La firme d'Elon Musk va surtout devoir justifier le fait de mener des essais moteur de son lanceur avec la charge utile déjà installée à bord. Certes, les explosions de lanceur au sol sont rares mais en voulant réduire les coûts et gagner du temps, les conséquences risquent d'être lourdes et les critiques ne manqueront pas, au risque d'écorner la confiance en l'entreprise.

AMOS-6 devait notamment être utilisé par le réseau social Facebook pour apporter Internet en Afrique subsaharienne. La gestion des bandes de fréquences devait être gérée par le groupe français Eutelsat qui se retrouve désormais avec un trou de 5 millions d'euros dans ses comptes.

Source : Reuters