La firme SpaceX attend avec impatience l'accord de la FAA (Federal Aviation Administration) afin de procéder au cinquième vol d'essai du vaisseau spatial Starship.

En attendant, elle ronge son frein en réalisant déjà les essais de démarrage des moteurs du prototype qui sera utilisé pour le sixième vol d'essai. Parallèlement, Elon Musk, à la tête de SpaceX, dévoile régulièrement des informations sur ses projets de colonisation de Mars, pour lesquels Starship aura un grand rôle à jouer.

L'homme d'affaires avait déjà indiqué il y a peu vouloir lancer les premiers vaisseaux Starship vers Mars dans deux ans, lors de la prochaine fenêtre d'opportunité entre la Terre et Mars, lorsque les deux planètes se retrouvent au plus près l'une de l'autre.

Cinq vaisseaux pour commencer une longue séquence martienne

Il a complété son propos par un message diffusé sur le réseau social X en expliquant que SpaceX compte lancer cinq vaisseaux Starship dans deux ans. Ils ne comporteront pas d'équipage humain mais serviront à tester les nombreuses technologies nécessaires pour acheminer matériel et humain installer un campement durable.

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Si ces premiers engins réussissent à se poser sur la planète rouge, l'envoi d'humains pourra être envisagé dans quatre ans, lors de la fenêtre de tir suivante. Mais si ce n'est pas le cas, cela n'empêchera pas SpaceX d'envoyer des fusées SpaceX vers Mars à un rythme exponentiel tous les deux ans.

Dans un message séparé, il confirme que le programme Starlink de création d'une constellation de satellites de communication en orbite basse est la principale source de revenus de SpaceX et qu'il revêt donc une importance stratégique.

Entre frein bureaucratique et effondrement civilisationnel

Elon Musk anticipe l'envoi de milliers de vaisseaux Starship vers Mars ces prochaines décennies pour réaliser le rêve d'une colonisation de Mars, faisant des humains une espèce multi-planétaire qui pourrait persister en cas de catastrophe sur Terre.

Au-delà de la chute d'un astéroïde qui éliminerait les humains comme les dinosaures en leur temps, le milliardaire reste fidèle à ses schémas de pensée en imaginant comme dangers pour l'établissement d'une colonie martienne une guerre nucléaire, une pandémie ou un affaiblissement de la civilisation qui ne permettraient plus d'envoyer des ressources vers Mars.

Starship

A plus court terme, Elon Musk évoque sans surprise d'autres freins plus directs comme la "montagne de bureaucratie gouvernementale"...sans oublier d'envoyer une petite pique politique en suggérant que le maintien d'un gouvernement démocrate, en cas d'élection de Kamala Harris à la suite de Joe Biden, ne ferait qu'empirer la situation.

Le milliardaire ne cache pas ses orientations en faveur du parti républicain américain et constitue même un soutien que Donald Trump aimerait agréger d'une façon ou d'une autre à son gouvernement s'il était élu en novembre prochain.

Source : Reuters