SpaceX s'apprête à faire décoller le onzième vol de sa fusée Starship, avec une fenêtre de tir qui s'ouvrira dès le 13 octobre. Ce vol d'essai, le cinquième de l'année et le dernier avant une pause, s'inscrit dans la continuité du succès de la mission précédente en août.

Le but est de répéter les réussites passées, tout en introduisant de nouvelles expériences pour l'avenir du programme, notamment en vue du Starship V3..

Les objectifs pour l'étage supérieur Starship

L'étage supérieur Starship concentrera ses efforts sur la validation de sa capacité à revenir sur son site de lancement lors de futures missions.

SpaceX va mettre à l'épreuve des zones vulnérables en retirant plusieurs tuiles du bouclier thermique, y compris dans des zones sans couche de protection ablative de secours. Le Starship effectuera une manœuvre de virage dynamique pour imiter la trajectoire prise lors des vols de retour à Starbase.

Ce vol inclura en outre le déploiement de huit simulateurs de satellites Starlink et un test de rallumage d'un moteur Raptor dans l'espace.

Un booster Super Heavy réutilisé

Le booster Super Heavy, qui a déjà volé lors du Flight 8, aura " une configuration unique de moteurs pour la combustion d'atterrissage ". Au lieu de passer de 13 à 3 moteurs comme précédemment, la séquence inclura une phase intermédiaire avec cinq moteurs.

La modification vise à ajouter une " redondance supplémentaire en cas d'arrêt spontané des moteurs ". SpaceX précise que " l'objectif principal du vol d'essai est de mesurer la dynamique réelle du véhicule lorsque les moteurs s'arrêtent pendant la transition entre les différentes phases ".

Le booster, équipé de 24 moteurs Raptor ayant déjà volé, amerrira dans le golfe du Mexique... ou d'Amérique, sans tenter de revenir à la tour de lancement.

Une étape clé avant la version 3 du Starship

Le onzième vol est le dernier test avant que SpaceX ne se concentre sur la prochaine génération de sa fusée : le Starship V3. Cette version améliorée est celle qui ciblera réellement l'orbite pour commencer à déployer la nouvelle flotte de satellites Starlink, plus grands et plus puissants.

Le Starship V3 sera également utilisé pour tester le ravitaillement orbital, une manœuvre jamais tentée auparavant entre deux engins spatiaux avec des propergols cryogéniques, mais indispensable pour les missions vers la Lune et Mars. Le premier vol du Starship V3 est attendu pour début 2026.