À l'occasion de la Game Developers Conference, Google fait les premières présentations avec son service de cloud gaming - et plateforme de gaming - qui portera finalement le nom de Stadia. Le projet était jusqu'à présent notamment connu en tant que Project Stream sur Google Chrome.
L'ambition est de permettre de jouer sur plusieurs appareils allant des ordinateurs, en passant par les tablettes et smartphones ou même téléviseurs (et pour ainsi dire sur tous les types d'écrans) avec le navigateur Chrome et Chromecast si besoin, et en s'en remettant à la puissance du cloud et de l'infrastructure des data centers de Google.
Cette infrastructure déployée à l'échelle mondiale doit permettre d'amener les serveurs au plus près des joueurs, ce qui aura aussi son influence pour le temps de latence qui est primordial dans la pratique du jeu vidéo.
Le mot d'ordre de Google est assez évocateur : " Le futur du jeu vidéo n'est pas dans une console. " Au lancement de Stadia, il sera question d'une résolution maximale 4K HDR à 60 FPS (et son surround), même si cela dépendra forcément de la bande passante et de la qualité de la connexion Internet du foyer.
À l'avenir, il est prévu pour Stadia une évolution pour la prise en charge d'une résolution 8K et 120 images par seconde.
Pour ses data centers et les serveurs, Google travaille en partenariat avec AMD et avec un nouveau GPU d'une puissance de 10,7 téraflops. Une comparaison a été faite avec les 4,2 téraflops de la PS4 Pro et 6 téraflops de la Xbox One X.
Chaque instance de Stadia profitera d'un processeur x86 cadencé à 2,7 GHz (avec hyper-threading) et avec 16 Go de RAM. À souligner que ce sont des machines à base Linux (Debian) qui seront à la manœuvre, même si tout sera transparent pour les utilisateurs.
Les démonstrations de Google (et " Assassin's Creed Odyssey ") ont été probantes avec la capacité de passer entre plusieurs écrans et avec de la continuité dans l'expérience de jeu vidéo. Un point très malin est de consulter une vidéo sur YouTube et de pouvoir jouer en seulement quelques secondes à un jeu après appui sur un bouton. Nul doute qu'un tel écosystème sera un atout pour Stadia.
Comme pour ne pas trop déstabiliser les gamers, Google a tout de même prévu une manette dédiée Stadia, sachant néanmoins que tout gamepad USB standard sera supporté. Elle se connectera directement au service de Stadia via Wi-Fi pour profiter d'une performance optimale. Un bouton de partage sera présent pour par exemple des captures d'écran, ainsi que des clips de gameplay à publier sur YouTube. Il y aura en outre un bouton Google Assistant… avec donc microphone intégré.
Un des premiers jeux qui sera proposé avec Stadia sera " Doom Eternal " avec support 4K HDR et 60 fps. On se souviendra par ailleurs que pour Project Stream, c'était un test avec " Assassin's Creed Odyssey " en 1080p à 60 fps dans Google Chrome (et une connexion à Internet d'au moins 25 Mbps).
Google a évidemment approché différents studios et éditeurs, et tente de fédérer une communauté de développeurs autour de Stadia, sans compter la création de son propre studio " Stadia Games and Entertainment. "
La plateforme de cloud gaming sera disponible plus tard cette année, dont aux États-Unis, Canada, Royaume-Uni et dans une grande partie de l'Europe. Pas un mot par contre sur le modèle économique et le nombre de jeux qui seront à l'heure du lancement. Google a promis davantage d'informations pour cet été.