Après deux précédentes tentatives annulées juste avant le décollage, la capsule Starliner de Boeing transportant pour la première fois des astronautes à bord a enfin décollé mercredi. Pour ce vol de qualification avec équipage, la décision avait été prise de ne pas réparer une petite fuite d'hélium découverte dans le module de service.
Alors que Starliner doit s'amarrer aujourd'hui à la Station spatiale internationale (ISS), il n'est plus question d'une seule fuite d'hélium, mais de trois fuites avec ce gaz incombustible utilisé dans le cadre du système de propulsion du vaisseau.
" Les équipes ont identifié trois fuites d'hélium sur le vaisseau spatial. L'une d'entre elles avait déjà été discutée avant le vol et accompagnée d'un plan de gestion. Les deux autres sont nouvelles depuis l'arrivée du vaisseau en orbite ", a indiqué l'Agence spatiale américaine.
Rendez-vous avec l'ISS à 16h15 GMT
Avant que l'équipage n'entre dans sa période de sommeil, la Nasa a précisé que deux des vannes à hélium concernées ont été fermées, tout en ajoutant que le vaisseau spatial reste stable.
Au réveil de Butch Wilmore et Suni Williams, il a simplement été signalé qu'ils disposent encore de quelques heures de repos, puis ils se prépareront à l'amarrage. L'amarrage à l'ISS est toujours prévu à 16h15 GMT (18h15 heure de Paris). Les taux de fuite sont bien évidemment surveillés.
L'éventuel impact des fuites sur la mission est relativement flou. Quand la première petite fuite d'hélium avait été détectée, un responsable de la Nasa avait assuré de la possibilité de la gérer sans danger, même si " le taux devait être 100 fois plus important. "
Il y a encore de la marge
Ars Technica souligne que le module de service de Starliner abrite notamment 20 moteurs de manœuvre orbitale plus gros et 28 propulseurs du système de contrôle par réaction pour des ajustements. Trois des huit conduites acheminant du gaz sous pression vers des vannes qui actionnent un propulseur montrent désormais des signes de fuite.
Même en cas d'aggravation de la fuite découverte avant le décollage, la Nasa avait laissé entendre que Starliner serait en capacité de gérer jusqu'à quatre fuites d'hélium supplémentaires.
N.B. : Source images : Nasa, Boeing Space.