La Nasa annonce que le désamarrage de la Station spatiale internationale (ISS) pour la capsule Starliner de Boeing pourra se faire vendredi prochain au plus tôt à 22h04 GMT (samedi à 00h04 heure de Paris). Ce retour sur Terre dépendra des conditions météorologiques et de l'état de préparation opérationnelle.
D'une durée de six heures pour atteindre la zone d'atterrissage de White Sands au Nouveau-Mexique, le voyage de retour de Boeing s'effectuera donc sans les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams. Arrivés dans l'ISS avec Starliner début juin, ces astronautes y séjourneront finalement jusqu'en février 2025.
Leur rapatriement sera effectué par une capsule Crew Dragon de SpaceX qui doit s'amarrer fin septembre dans le cadre de la relève de l'équipage de l'ISS. Crew Dragon transportera deux personnes vers l'ISS, au lieu de quatre astronautes initialement prévus. Les deux sièges laissés libres à l'aller seront pour Butch Wilmore et Suni Williams au retour début 2025.
Pour la sécurité totale de l'équipage
Ce terrible affront pour Boeing est le point d'orgue d'une série de mésaventures expérimentées par Starliner pour l'obtention de sa certification par la Nasa et de futures missions opérationnelles habitées vers l'ISS.
Reporté à de multiples reprises, le Crew Flight Test de Boeing en cours a connu pour sa part des fuites d'hélium et des problèmes avec des propulseurs du système de contrôle par réaction de Starliner lors de l'approche de l'ISS.
La Nasa ne veut prendre aucun risque pour la sécurité des astronautes. La crainte est que des défaillances supplémentaires pour des propulseurs viendraient mettre en péril une rentrée atmosphérique optimale. Même si Boeing - désormais très silencieux - avait affiché sa confiance après la réalisation de tests au sol.
Confiance rompue entre la Nasa et Boeing ?
Le vol de qualification sans équipage de Starliner avait été mené à bien en mai 2022, alors que c'était un échec partiel en décembre 2019 (pas d'amarrage à l'ISS).
" Starliner a déjà réussi une rentrée atmosphérique et un atterrissage sans équipage lors de deux essais de vol orbital. Au cours de l'un d'eux, le vaisseau a également prouvé qu'il pouvait se désamarrer de manière autonome de l'ISS en toute sécurité ", souligne l'agence spatiale américaine.
À l'issue du prochain retour sur Terre de Starliner, la Nasa devra décider du sort de sa certification pour des vols spatiaux habités. Suspense… alors que le Crew Flight Test n'aura pas été totalement accompli comme attendu.