Lles autorités birmanes ont mené une opération d'envergure dans le KK Park, un complexe tentaculaire situé près de la frontière thaïlandaise et considéré comme l'épicentre de la cybercriminalité dans le pays.
L'annonce de la saisie de 30 récepteurs Starlink et de leurs accessoires, relayée par le média d'État The Global New Light of Myanmar, confirme les révélations d'une enquête publiée quelques jours plus tôt.
Le KK Park, une plaque tournante de l'escroquerie mondiale
Le KK Park est une véritable usine à arnaques où des milliers de personnes, souvent recrutées de force et originaires de toute l'Asie, d'Afrique ou du Moyen-Orient, sont exploitées.
Leur mission : mener des escroqueries en ligne à grande échelle, visant des victimes partout dans le monde. Cette industrie souterraine génère chaque année des profits illicites estimés à plusieurs milliards de dollars, prospérant dans un pays déstabilisé par la guerre civile.
Pourquoi Starlink est-il devenu si crucial pour ces réseaux ?
La réponse réside dans la connectivité. Pour contrer ces activités, les autorités locales et thaïlandaises ont souvent recours à des coupures d'internet, privant les escrocs de leur principal outil de travail.
Cependant, une enquête a révélé que ces réseaux criminels s'adaptent en installant sur les toits de leurs complexes des antennes Starlink. Le service internet par satellite d'Elon Musk leur offre une connexion fiable et rapide, leur permettant de contourner aisément les restrictions gouvernementales et de maintenir leurs opérations.
Une coopération régionale face à un fléau sans frontières
Face à l'ampleur du phénomène, une coopération régionale a été lancée début 2025 par la Birmanie, la Chine et la Thaïlande pour démanteler ces réseaux. Cette initiative a déjà permis de libérer environ 7 000 personnes de ce système brutal, certaines portant les stigmates de violences physiques.
La saisie des équipements Starlink, qui n'est officiellement pas agréé en Birmanie, marque une nouvelle étape dans cette lutte. La question reste de savoir comment contrôler la prolifération de cette technologie non autorisée, alors que SpaceX, la maison mère, n'a pas encore réagi aux sollicitations.