Sam Altman, patron d'OpenAI, a discrètement négocié l'acquisition de Stoke Space, un fabricant de fusées réutilisables, pour déployer des centres de données en orbite.
Bien que les discussions aient cessé, cette initiative révèle l'ambition d'OpenAI de s'affranchir des contraintes énergétiques terrestres et de rivaliser directement avec SpaceX.
C'est la nouvelle réalité économique du moment : l'IA dévore l'énergie. Pour contourner cet obstacle, Sam Altman ne se limite plus au plancher des vaches. Des rapports récents indiquent que le dirigeant a initié des discussions sérieuses l'été dernier.
L'objectif était de sécuriser une infrastructure capable de supporter les besoins titanesques de ses modèles, quitte à viser les étoiles pour y installer des serveurs.
Une tentative de rachat stratégique
Selon le Wall Street Journal, les négociations se sont intensifiées à l'automne autour d'une cible précise : Stoke Space. Cette entreprise, bien que moins médiatisée que ses concurrents, a attiré l'attention pour son approche technique.
L'idée n'était pas un simple partenariat, mais potentiellement une prise de participation majoritaire qui aurait nécessité des milliards de dollars d'investissement.
Bien que les pourparlers aient finalement échoué sans que les raisons ne soient divulguées, l'épisode démontre la volonté d'OpenAI de contrôler toute sa chaîne de valeur.
En s'intéressant à ce secteur, Altman aurait ouvert un nouveau front de compétition directe avec Elon Musk, son ancien associé devenu rival, qui domine actuellement le marché des lancements commerciaux grâce au succès de SpaceX.
La technologie Nova au cœur des convoitises
Stoke Space a été fondée par des anciens de Blue Origin et la société développe la fusée Nova, un lanceur conçu pour être intégralement réutilisable. Cette spécificité technique est le Graal du secteur, permettant de réduire drastiquement les coûts d'accès à l'orbite, un domaine où SpaceX règne en maître.
L'expertise des équipes de Stoke, basées près de Seattle, repose sur une ingénierie de pointe visant la mobilité fluide vers et depuis l'espace. Si le deal s'était concrétisé, OpenAI aurait disposé de son propre vecteur pour déployer du matériel, s'affranchissant ainsi de la dépendance aux prestataires de lancement traditionnels ou concurrents.
Des centres de données en orbite
La finalité de cette manœuvre n'est pas le tourisme spatial, mais bien le calcul informatique. Sam Altman, tout comme Jeff Bezos ou Sundar Pichai, théorise que l'avenir des data centers se joue en orbite.
L'espace offre un accès illimité à l'énergie solaire et un environnement froid propice au refroidissement naturel des serveurs, résolvant deux maux majeurs des infrastructures terrestres.
Ce projet, qui peut sembler relever de la science-fiction, s'inscrit dans une logique de convergence technologique. Alors que Google et d'autres planifient déjà l'envoi de satellites équipés de puces IA, la question reste de savoir quand OpenAI réactivera ses ambitions extra-planétaires pour soutenir la croissance exponentielle de ses LLM.