Avant d'envisager la destruction d'un astéroïde s'étant positionné sur le chemin de la Terre, encore faudrait-il être capable de le repérer, puis d'en suivre la progression.
Rapidement, la NASA s'est dite capable d'identifier et de recenser plus de 90 % de ces corps destructeurs de monde d'ici à 2020. Malheureusement, un bilan et un rapport indiquent un échec total de l'agence à remplir ses engagements : depuis 1998, l'agence n'aurait identifié que 11 000 astéroïdes, soit à peine 10 % du total estimé. Dans cette position, la NASA a admis ne pas être en mesure de remplir l'objectif des 90 % prévus pour 2020.
L'inspecteur général des services de la NASA indique que sur le budget annuel de 40 millions de dollars accordé au programme NEO en 2014, seulement 1 million de dollars aurait été consacré à des stratégies de défense : des mesures de protection civile comme au développement de projets visant à détruire ou à détourner les astéroïdes dans l'espace.
Le rapport cite ainsi la fameuse météorite de Tcheliabinsk qui s'est écrasée en Russie en février 2013 avec une force équivalente à 30 bombes atomiques, sans qu'aucune agence ne la repère avant son entrée dans l'atmosphère.
En 2010, le National Research Coucil évoquait déjà les faiblesses de la NASA dans le programme et appelait de ses voeux le gouvernement américain à tenter de rassembler la communauté scientifique internationale sur le sujet.
Selon la dernière estimation de la NASA datant de juillet 2014, il y aurait 11230 astéroïdes dont l'orbite passe à proximité de celle de la Terre, dont 862 mesurent un kilomètre ou plus de diamètre. Selon la NASA, 1492 d'entre eux sont potentiellement dangereux avec des orbites croisant l'orbite terrestre à moins de 7,4 millions de kilomètres.