Après la 4G, les réseaux mobiles 5G commencent à s'installer dans le paysage des télécom, surtout avec désormais l'arrivée de la 5G+ avec l'utilisation d'un vrai coeur de réseau 5G délivrant toutes les possibilités de la technologie.
L'heure est donc à la fermeture des réseaux mobiles plus anciens, à commencer par la 2G dès cette année pour Orange et en 2026 pour SFR et Bouygues Telecom, et qui sera suivie par la 3G en 2028 / 2029.
Cette fermeture des anciens réseaux était prévue par le régulateur mais certains professionnels semblent l'avoir découverte sur le tard et s'inquiètent maintenant de ne pouvoir disposer d'alternatives.
Les alternatives ne sont pas prêtes pour la bascule
Car tout en étant une technologie de communication "ancienne", la 2G a encore des partisans chez les abonnés mobiles (1 million d'utilisateurs seraient toujours dotés de téléphones 2G / 3G) tandis qu'elle conserve de nombreux usages dans le domaine des objets connectés.
Ascenseurs, systèmes d'alarme, capteurs distants et automobiles font toujours appel aux services de la 2G choisie pour sa simplicité et sa faible consommation d'énergie quand il ne s'agit que de transmettre de la télémétrie ou d'assurer une mise en contact.
Calendrier de l'arrêt de la 2G et de la 3G par opérateur (source : Arcep)
Tandis que les opérateurs sont pressés de se débarrasser de ces anciens réseaux qui n'offrent plus de rentabilité et finissent par coûter cher à entretenir, parlementaires comme corps de métier se mobilisent pour demander une prolongation du fonctionnement du réseau 2G pour deux années supplémentaires, le temps de mettre en place des moyens alternatifs, rapporte l'association UFC-Que Choisir.
Les entreprises auraient besoin de temps pour assurer la migration et convaincre leurs clients de basculer vers de nouvelles solutions, alors que leur équipement actuel est fonctionnel. Elles craignent aussi de devoir face à des pénuries de main d'oeuvre pour déployer de nouveaux systèmes.
Entre manque d'anticipation et retard chronique
L'UFC-Que Choisir cite la réponse de l'opérateur Orange qui fustige un manque de préparation et d'anticipation à l'arrêt des réseaux mobiles d'ancienne génération, ainsi que des lenteurs dans les échanges avec les fédérations.
Ces dernières font valoir que certaines technologies qu'ont leur avait proposées en 2022 n'ont pas tenu leurs promesses, obligeant à relancer des études, ce qui retarde tout le processus de mise à jour.
D'autre part, le temps des opérateurs n'est pas le même que celui des fédérations et des entreprises qu'elles représentent. Ces dernières conçoivent des appareillages et des systèmes censés fonctionnés durant 15 à 20 ans alors que les technologies réseau évoluent plus rapidement.
L'Arcep, régulateur du secteur des télécommunications, a fait un point sur la fermeture des réseaux 2G / 3G en soulignant que ces réseaux ne représentent plus qu'une faible partie du trafic mobile et qu'ils sont moins bien sécurisés que les réseaux 4G et 5G.
Ils sont aussi moins efficients énergétiquement que les réseaux mobiles plus modernes et leurs fréquences pourront être réutilisées pour ajouter des capacités à la 4G et la 5G.
L'Autorité reconnaît également que la 2G et la 3G sont encore beaucoup sollicitées et propose un document aidant à "anticiper la fin de la 2G / 3G". Pas sûr que cela suffise à calmer les craintes des fédérations d'entreprises concernées.