Ces dernières années, la vitesse n’a cessé d’être montrée du doigt comme étant le principal facteur de mortalité sur les routes françaises. D’où l’abaissement des limites de vitesse ( en ce moment, on parle par exemple d’abaisser à 80 km/h la limite sur les routes secondaires au lieu des 90 km/h actuels ), la multiplication des radars pour inciter à lever le pied ( on pense notamment aux récents radars sans flash embarquées dans des voitures banalisées ) et la signalisation moins précise de ces radars dans les GPS pour automobile ( interdiction d’indiquer un point précis ).
Mais celle-ci n’est pas le seul facteur humain à mettre en cause dans les accidents de la route. D’autres comportements accidentogènes sont en effet à déplorer chez les usagers.
Une campagne de la sécurité routière ( cliquer pour agrandir )
Une étude réalisée par le cabinet Sofres pour le compte d’Axa Prévention révèle en effet que 20 % de conducteurs s’autoriseraient à rouler à plus de 170 km/h au lieu des 130 km/ imposés sur autoroute, que 50 % dépasseraient régulièrement les 65 km/h contre les 50 km/h autorisés en ville, que 30 % rouleraient sans problème 4 ou 5 heures d’affilée, que 47 % prendraient le volant fatigué et que 75 % passeraient au feu orange.
Elle révèle aussi un problème grandissant. 34 % avoueraient en effet téléphoner lorsqu’ils sont au volant, avec ou sans kit mains libres. Un chiffre presque doublé par rapport à 2004 ( 18 % ) et encore plus important chez les 18-25 ans puisqu’il atteindrait les 57 %. Il ressort ainsi que le problème numéro un pour la sécurité routière soit désormais le téléphone mobile au volant. Avec la baisse de la mortalité sur les routes qui reste l’une des priorités du gouvernement, on attend ainsi de voir les mesures qui vont très probablement en découler. Peut-être un durcissement pour les mauvais élèves pris sur le fait. Actuellement, ils risquent une perte de 3 points sur le permis de conduire et une amende forfaitaire de 135 euros ( 90 si minorée et 375 si majorée ).