Le ministre Arnaud Montebourg s'est lancé dans une guerre ouverte contre Free, et plus récemment Orange, en visant directement les patrons des deux opérateurs sur fond de guerre des prix néfastes d'après lui pour l'économie et les emplois.

 Après s'en être pris à Xavier Niel dont il déclarait que sa politique des tarifs low cost amenait à déstabiliser le marché et à entrainer une hausse du chômage dans les télécoms, c'est Stéphane Richard, le PDG d'Orange qui a récemment fait les frais des attaques du ministre. Alors que le vote concernant le renouvèlement de sa position à la tête d'Orange est prévu pour le 24 mars prochain, Arnaud Montebourg serait allé jusque dans le bureau du président François Hollande, mettant en avant les liens de Stéphane Richard avec Nicolas Sarkozy et rappelant au bon souvenir du chef de l'État sa mise en examen dans l'affaire Tapie.

D'après Challenges, il aurait également " insisté sur le fait qu'en signant un accord d'itinérance avec Free, il ( Stéphane Richard) avait facilité l'entrée du loup dans la bergerie, sans mesurer à quel point Xavier Niel allait déstabiliser le secteur."

C'est pourquoi Arnaud Montebourg aurait proposé de placer Jacques Veyrat ( ancien PDG de Neuf Télécom) à la succession de Stéphane Richard à la tête d'Orange.

Une nouvelle tentative de manipulation qui servirait les intérêts de Martin Bouygues, mais aussi les propres intérêts du ministre. Challenges rapporte ainsi que dans l'entourage de François Hollande, personne ne serait dupe et que la tentative prêterait même à sourire : " A la manière de François Mitterand jadis et Nicolas Sarkozy hier, il courtise les hommes de pouvoir et d'argent pour préparer son avenir politique, voire personnel, en tant qu'avocat, en cas de traversée du désert." aurait ainsi partagé un proche de l'Élysée.

Source : Challenges